Que devient-on lorsqu’on a, dans son enfance, oublié, étouffé, déraciné en soi sa langue maternelle, au prix parfois d’un immense effort, au profit d’une autre langue ? Écrivain, a-t-on envie de répondre après avoir vu le remarquable documentaire de Nurith Aviv, Misafa lesafa, littéralement "D’une langue à l’autre".
Et que devient cette langue maternelle, si soigneusement oubliée ou si violemment éradiquée, selon les cas ? Un souffle, une pulsation secrète au creux d’un poème écrit dans (…)