Action ou étude ?
(l’une menant à l’autre). R. Abahou envoya son fils R. Hanina à Tibériade pour y étudier la Loi. On vint de là lui dire que son fils s’occupe de bonnes œuvres (comme d’enterrer les morts). Le père lui fit dire qu’il ne manque pas d’enterrements dans Césarée, sa ville, et qu’il ne l’a pas envoyé pour un tel but jusqu’à Tibériade ; car, à la suite d’un vote, il a été décidé chez Ariss à Lod que l’étude doit précéder les œuvres.
Toutefois, dirent les rabbins de Césarée, c’est seulement vrai lorsqu’il y a d’autres personnes qui se livrent aux bonnes œuvres ; au cas contraire, l’action prime tout. Un jour, R. Hiya, R. Yossa et R. Imi tardèrent à se rendre, selon l’heure habituelle des études, auprès de R. Eliézer ; et comme ce dernier leur en demandait la cause, ils lui répondirent qu’ils avaient accompli un enterrement. N’y avait-il pas d’autres personnes, demanda-t-il, qui pussent accomplir cette œuvre pie ?
– Non, dirent-ils, car c’était un étranger privé de parents.
(Le Talmud )