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Lectures bibliques

Lectures bibliques

Daniel Sibony -

De la Genèse à la Sortie d’Egypte, en passant par Caïn et Abel, Noé, Abraham, Moïse, Jonas ou Job, les grandes figures, les grands épisodes de la Bible décryptés par le regard à la fois personnel et érudit du psychanalyste.

Un ouvrage intéressant pour celui qui accepte le langage psychanalytique.

Extraits

« La Bible a été mon premier texte. Sa langue est ma langue. Elle m’a nourri et plus tard elle a nourri toute mon oeuvre. Je donne ici des exemples de l’usage que j’en ai fait depuis une quarantaine d’années. Je tente d’éclairer les acuités symboliques de ce livre immense : elles vont au-delà de ce que je pense des religions, elles concernent une façon d’être et de penser. »

Et si l’univers où nous sommes s’était « créé » ainsi - à la manière de ces infinis successifs, qui s’articulent et qui s’engendrent dans une expansion sans fin, où l’on peut pourtant poser quelques limites ? Et si le monde s’articulait dans un jeu de lettres, où l’être créatif est sans cesse impliqué ? Distribuant des voyelles, des consonnes, des syntaxes infinies, des connexions dynamiques ? dans un travail créateur qui fait des coupures et des liens, des coupures-liens qui s’organisent et forment un fonds originaire ? (À la manière de ce qui a lieu dans le langage des ensembles, et de tout ce qui s’ensuit par déduction mathématique...) La Genèse, elle, le décrit dans un langage de transmissions : ce sont des forces de transmission qui « déduisent » et font passer d’une « lettre » à l’autre, d’un ordre d’infini à l’autre.

La Torah est un appel à ce qu’il y ait transmission - incessante - de vie ; d’une vie qui se symbolise par ses façons de se nommer, de s’appeler, de se transmettre. Il faut transmettre la Création du monde et cette Création est elle-même une transmission. Au monde et à soi-même.
La Torah fait un travail sur le monde pour y installer le divin comme transmission symbolique de la vie. Elle l’installe ou l’élabore au niveau cosmique et au niveau des histoires personnelles, familiales ou tribales, qui vont suivre, sitôt le décor nommé (créé, installé). Elle l’infiltré aussi, le divin, dans l’histoire des peuples, et dans celle d’un petit peuple - l’hébreu - qu’elle distingue pour faire sur lui, à travers lui, une étrange expérience de transmission, dont on verra les détours.

Dans ce travail, la Torah nomme des réalités, sur un mode qui est une genèse du divin - le divin de cette genèse -où elle met l’origine en scène, en acte, à travers des récits, des événements, des catastrophes et des relances : meurtre, déluge, retour du meurtre, désir de vie...

Daniel Sibony est psychanalyste. Il a publié une trentaine de livres, parmi lesquels Don de soi ou partage de soi ? Le drame Levinas.

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