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Démographie juive dans le monde

Démographie juive dans le monde

Le nombre de Juifs dans le monde reste stable avec 14 millions de Juifs.

La grande croissance démographique juive fut celle du 19e siècle.

En 1939, il y avait 17 millions de Juifs dans le monde, et en 1945 seulement 11 millions. Alors que dans les 13 années qui ont suivi la Shoa, la population juive a augmenté d’un million, il a fallu 40 ans pour qu’elle augmente d’un autre million.

Une étude de 2012 menée par le professeur Sergio Della Pergola, spécialiste de la démographie juive à l’Université hébraïque de Jérusalem, estime que la population juive dans le monde s’élève aujourd’hui à 13,75 millions de personnes.

Par rapport à 2010, l’étude note une très légère augmentation de 88 000 personnes (+ 0,62 %, soit moins que celle de la population mondiale qui a été de + 1,26 %) : au total, les Juifs ne représentent que 0,2 % de la population mondiale.

Israël

Avec une population juive estimée à 5 978 600 personnes (sur une population totale de près de 8 millions d’habitants), Israël est aujourd’hui le premier pays juif au monde, souligne par ailleurs les derniers chiffres publiés à la veille du Nouvel an juif par le Bureau central des statistiques d’Israël.

Israël rassemble à lui seul 43 % de la population juive dans le monde, contre 39 % pour les États-Unis où vivent 5,46 millions de juifs. 1,43 million de Juifs vivent en Europe (la plus importante communauté se situant en France).

La population juive d’Israël a connu en un an une augmentation de 1,8 % (contre 2,4 % pour la population arabe). Une augmentation due pour l’essentiel à l’immigration : 16 892 nouveaux immigrants sont arrivés en 2011 en Israël, venus principalement de Russie (3 678), d’Éthiopie (2 666), États-Unis (2 363), d’Ukraine (2 051) et de France (1 775).

À ce rythme, et compte tenu de l’immigration des premiers mois de 2012, la population juive d’Israël pourrait passer la barre symbolique des 6 millions d’ici fin 2012.

Si les Juifs sont la majorité des citoyens israéliens, ils ne sont pas la majorité dans le "grand Israël", c’est à dire avec la Cisjordanie (Judée-Samarie) et la bande de Gaza. Selon le Bureau central des statistiques israélien, sur les 12 millions d’habitants vivant sur la terre d’Israël, le nombre de Juifs est d’un peu moins de 5,9 millions pour 6,1 millions de non-Juifs.

Diaspora

À l’inverse, la population juive hors d’Israël continue sa diminution (– 10 000 personnes), conséquence de l’émigration vers Israël mais aussi, note l’étude de l’Université hébraïque, de l’assimilation : aux États-Unis comme en France, 50 % des juifs qui se marient le font avec des non-juifs, un chiffre qui monte à 80 % en Russie.

Selon le Bureau central des statistiques d’Israël, New York reste toutefois la première ville juive au monde (2 millions de juifs), suivie par Los Angeles (688 600), Jérusalem n’arrivant qu’en troisième position (497 000).

En France on estime la population juive à 480 000 personnes. La fréquentation communautaire reste faible, mais en augmentation. Selon le sociologue Erik Cohen  , le « noyau communautaire » – à savoir les gens qui fréquentent, au moins une fois par semaine, la synagogue et une fois par mois les institutions juives – regroupe désormais 29% des juifs (22% en 1988).

Courants religieux

La grande majorité des Juifs ne sont affiliés à aucun courant du judaïsme. Ils ne sont pas pratiquants mais gardent vaguement quelques traditions. Leur identité juive est le plus souvent clairement définie mais peu nourrie de faits juifs particuliers.

Le judaïsme orthodoxe   est le plus dynamique en termes démographiques (plus forte natalité et moins d’assimilation).

Le professeur Joshua Comenetz estime la population hassidique américaine à environ 180.000, soit seulement 3 % des quelques 6 millions de Juifs aux Etats-Unis. Cependant, Comenetz a calculé que la population hassidique double tous les 20 ans parce que les juifs hassidiques ont tendance à avoir beaucoup d’enfants.

Alors que la population juive non-orthodoxe   stagne ou même baisse. Si les tendances actuelles se poursuivent, les hassidim et autres groupes juifs ultra-orthodoxes   constitueront une majorité des juifs américains dans la seconde moitié du 21e siècle. Mais un changement culturel profond ou politique peut changer cette prévision.

« En termes démographiques, les Juifs hassidiques sont semblables à certains groupes chrétiens très religieux et bien loin des statistiques des juifs libéraux », estime Comenetz. Ils sympathisent également davantage avec les républicains que les démocrates sur les questions de valeurs, contrairement aux autres Juifs.

Les autres courants (modern-orthodoxe  , massorti  , libéral, reform...) regroupent la majorité des Juifs affiliés et attirent aussi occasionnellement les Juifs non affiliés qui restent la majorité. La France fait exception du fait du monopole de facto du judaïsme consistorial de plus en plus orthodoxe   mais en rupture avec une grande part du terrain démographique réel non affilié. L’apparition ressente de courant modernistes en France risque à terme de changer la donne.

Aux Etats-Unis la mobilité entre les courants du judaïsme est frappante. 60% des Juifs adultes changent de mouvement au cours de leur vie. Ce mouvement affecte en particulier les mouvements orthodoxes   et massorti   plus conservateurs, la majorité des Juifs allant vers des affiliations moins rigoristes. A Los Angeles, 4/5e des adultes ayant grandi comme orthodoxes   ont basculé vers des synagogues plus modernes, massorti   en particulier ! Depuis 30 ans, près de la moitié des enfants ayant été élevés dans le mouvement massorti   a basculé dans le mouvement réformé. On voit donc une nette attirance vers le modernisme puis l’assimilation, l’orthodoxie   restant comme une sorte de réservoir démographique alimentant les autres courants.

Le phénomène de retour aux sources (teshouva   orthodoxe  ) ne suffit pas à contrebalancer ce phénomène de glissement vers le moins religieux et le moins fermé. Par contre la forte natalité dynamise pour le moment l’orthodoxie   encore peu touchée par une baisse de cette natalité.

Il ressort donc clairement que les courants du judaïsme sont dépendants les uns des autres et feraient mieux de se soutenir que de se mépriser. Certains dirigeants américains l’ont bien compris et poussent les projets de collaboration.

Israël reste encore peu touché par cette pluralité religieuse et la population se divise en grands groupes : orthodoxe   (forte croissance démographique), traditionnalistes fréquentant la synagogue orthodoxe   du quartier et non religieux qui ne vont jamais à la synagogue (la majorité de la population). Les courants modern-orthodoxe  , massorti   et reform demeurent relativement marginaux mais prennent lentement de l’ampleur. Le monopole étatique orthodoxe   favorise financièrement fortement ce courant au détriment du pluralisme juif, mais ce phénomène pourrait changer.

Ce qui est clair, c’est que le judaïsme va traverser de forts changements dans les prochaines décennies.

Yeshaya Dalsace

Messages

Demande de précisions

Comment les chiffres ont-ils été récoltés ? Quels critères le professeur a-t-il adoptés pour définir qui est juif et qui ne l’est pas ? S’est-on basé sur du déclaratif (la personne dit : "je suis juif/ve") ou bien sur une définition objective et si oui laquelle ?

Dans certains pays (comme la France par exemple), il est interdit (et à mon avis c’est une très bonne chose) de faire des statistiques ethniques ou religieuses. Comment donc pouvoir affirmer qu’il y a tant de Juifs en France, et donc en Europe ?

En Israël, le professeur s’est-il basé sur les critères de la loi du Retour ou bien sur ceux, bien plus restrictifs, du Rabbinat, pour calculer le nombre de nouveaux arrivants juifs ? Dans la deuxième hypothèse, a-t-il eu accès au Rabbinat pour savoir quel est le pourcentage de ces immigrants appartenant au judaïsme selon la loi rabbinique ?

A-t-on compté les conversions de tous les courants ou seulement les conversions de certains mouvements et si oui lesquels ?

Démographie juive dans le monde

C’est un vrai interrogatoire que vous menez là...
Faites confiance aux professionnelles !
Et surtout détendez-vous !

Démographie juive dans le monde

Un professionnel des sondages et des études doit annoncer sur quels critères il base ses chiffres et ses statistiques, comment il les a récoltés. C’est cela, être professionnel.

Démographie juive dans le monde

un proffessionel ne doit rien annoncer autany qu’un docteur ne vous explique pas la procedure ni un rabbin   la raison de la loi.

à Marc

Vous avez un drôle de docteur et de rabbin  , nous n’avons pas les mêmes.

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