Il était particulièrement passionné par les lois rituelles du judaïsme qu’il essaya toute sa vie de comprendre et de remettre dans leur contexte historique tout en montrant l’intérêt de leur étude pour nous même.
Tout comme chez son maître et ami Moshe Greenberg, un des buts de la recherche biblique n’était pas seulement pour lui la meilleure compréhension du texte pour ce qu’il dit vraiment dans son contexte historique et littéraire, mais également la possibilité d’en faire ressortir les lignes de forces à l’aide de la littérature comparée, c’est-à-dire en confrontant le texte biblique aux sources qui lui étaient contemporaines, pour en montrer les points d’originalité et le sens véritablement novateur du discours. C’est ainsi qu’il traita notamment la gestion des sacrifices dans le Lévitique en montrant la dimension profondément éthique qui sous tendait tout le système. Il déplorait à ce propos le fait que ce livre était trop peu étudié pour lui-même alors qu’il pouvait être une véritable source d’inspiration.
Dans son domaine, le lévitique, Jacob Milgrom laisse une œuvre fondamentale au point que tous les travaux universitaires concertants ces sujets portent d’une façon ou d’une autre sa marque et ne peuvent pas ne pas se référer à son travail. La communauté universitaire considère ce commentaire comme le plus fin et le meilleur publié actuellement.
Il émigra en Israël en 1994 et mourut à Jérusalem le 5 juin 2010.
Il avait 4 enfants dont le rabbin Jeremy Milgrom (l’un des fondateurs de l’association « Rabbins pour les Droits de l’Homme »).
Je ai croisé à plusieurs reprises le Professeur Jacob Milgrom lors de mes études, un vieux monsieur affable et discret, mais n’ai pas eu la chance d’étudier avec lui directement. C’était un homme modeste, de ces gens que l’on croise sans trop savoir qui ils sont vraiment, vous laissant malheureusement la possibilité de rater la rencontre…
Yeshaya Dalsace
Extrait d’ouvrage
Cult and conscience : the Asham and the priestly doctrine of repentance - Jacob Milgrom
Messages
Je ne connais pas ce Rav mais juste pour dire qu’il s’agissait probablement d’un Tsadik vu que l’association que son fils a co-fondé s’occupe notamment de lutter, dans un cadre rabbinique (cela est hélàs trop rare !), contre les violations flagrantes des droits de l’homme dont sont victimes les Palestiniens.
Conseil :
Ne pas mélanger les pères et les fils et ne pas utiliser le terme Tsadik pour un engagement humanitaire...
Cela dit il était quelqu’un de bien et cherchait le tsedek, la justice, et son fils que je connais l’est également (très intéressant aussi).
Yeshaya Dalsace
Salut Guerchom,
Je crois que le rébbé Yéshaya a raison,il ne faut pas employer le terme "tsadik" à tort et à raison.
Dans le fond, je suis bien d’accord avec toi. Il est regrettable de voir que les médias juifs montrent toujours les choses du même côté : les gentils israéliens qui se défendent uniquement, et les méchants palestiniens terroristes. C’est une méconnaissance de la réalité, j’ai vécu à Jérusalem-Est et je peux te dire que le traitement des arabes israéliens est très méprisant. On leur balance à l’université har hatsofim un bon sionisme négateur de la culture palestinienne... Et là je ne parle que du côté moral....
A plus
Bonsoir
Mais l’université har Ha Tsofim est une Université juive et je ne vois pas pourquoi elle s’ocuperait de culture Palestinienne !
les Palestiniens recoivent suffisemment d’argent de l’étranger et ils n’ont qu’ s’occuper de leur propre culture !
Kol ha Cavod pour R Moshe Greenberg !