: « tu ne cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère ».
Comme dans beaucoup d’autres cas dans lesquels la Tora s’exprime en termes particuliers, les rabbins considèrent que le chevreau est un archétype. Le chevreau représente tous les animaux mammifères kashers.
Alors pourquoi le poulet ? Certes c’est un volatile kasher mais ce n’est pas un mammifère.
D’après la stricte loi de la Tora on pourrait très bien le cuire dans le lait. Cependant, les rabbins ont considéré que sa ressemblance avec d’autres viandes était trop troublante, que cela pouvait induire en erreur et qu’il fallait donc interdire un tel mélange. C’est l’opinion qui est retenue depuis des centaines d’années.
On trouvera bien dans le Talmud qu’un rabbin célèbre de l’époque, Yossi le galiléen, mangeait allègrement d’un tel mélange. La plupart de ses collègues ne furent pas d’accord avec lui.
Par contre, il est tout à fait autorisé de cuir du poulet dans du lait artificiel, c’est-à-dire du lait d’amandes ou de coco. C’est même très bon !
Aujourd’hui, certains rabbins réformés autorisent le poulet et le lait. Dans le mouvement Massorti , tout comme chez les orthodoxes , on interdit absolument.
Il faut enfin savoir que l’ajout de graisses lactées aux graisses animales de la viande est très mauvais pour la santé…
La règle reste vraie pour toutes les volailles, bien entendu pour le canard.
Yeshaya Dalsace