Cette nouvelle datation correspond aux données archéologiques et aux vestiges retrouvés en Égypte et en Israël. Les textes égyptiens qui relatent ces événements importants de l’histoire de l’Égypte existent.
C’est la théorie du professeur Joseph Davidovits, membre de l’Association internationale des Egyptologues, docteur es sciences, professeur émérite des Universités, spécialiste mondial des géopolymères (pierres de synthèse).
Le ciment étanche et Aton
Toute l’idée de Davidovits est que les hébreux en Égypte sont liés à une tradition spirituelle particulière, celle du culte d’Aton et de la réforme d’Akhénaton, (théorie déjà ancienne) mais également à une technique très particulière de fabrication de pierre agglomérée qui semble symboliser le divin chez ce culte égyptien.
Il met cela en rapport avec la fabrication de l’autel par les hébreux et leur répugnance pour la pierre de taille. Selon-lui, le Temple de Jérusalem avait adopté cette technique.
L’invention du ciment étanche est unique dans l’histoire de l’Antiquité du Proche-Orient. Seule une certaine catégorie d’artisans savants en avait la maîtrise. Ces experts étaient égyptiens et appartenaient à la caste savante du temple funéraire de Joseph-Amenophis. Après le décès de Joseph en 1356 av. EC, ils réalisèrent, à la demande d’Akhenaton, la première citerne taillée dans le roc, destinée à l’alimentation en eau potable des artistes et spécialistes du village des artisans de la nécropole royale d’el-Amarna.
Puis, après la déchéance d’Akhenaton, certains partirent avec quelques notables et prêtres, vers 1320 : l’exil des ysi-r-iars. Ils arrivèrent à Urushalim et y creusèrent une autre citerne, le premier des réservoirs connus sous le nom de Citernes de Salomon.
Parallèlement, ceux restés en Égypte installèrent les artisans ubrus dans la nécropole thébaine, à Deir el-Medineh, non loin du temple de Joseph-Amenophis. Ils y aménagèrent également une citerne taillée dans le roc.
Question de pierre et de création
Chez les Anciens Égyptiens, la technologie et la science du minéral étaient très fortement associées aux rituels religieux. À l’époque de l’Ancien Empire, chaque monument – autel, statue, temple et pyramide -, avait été bâti en pierres agglomérées, car l’agglomération représente alors un acte religieux.
À l’opposé, les méthodes d’édification des temples du Nouvel Empire était plutôt fondées sur celle de la pierre taillée. Dans le cas de la pierre taillée, celle-ci est débitée avec soin directement dans la carrière, représentant le corps du dieu Amon. Il s’agit donc là aussi d’un acte religieux.
On observe par conséquent en Égypte, entre 1550 avant J.-c. et 1200 avant J.-c., des événements politiques et religieux qui ont pour origine une opposition frontale entre les différents types d’incarnation divine dans la pierre, à savoir : - l’incarnation dans la pierre agglomérée associée au dieu Khnoum (le divin potier, la Genèse à base d’argile), caractérisant l’Ancien Empire ; - l’incarnation divine dans la pierre taillée, associée à la vénération du dieu Amon au Nouvel Empire.
Si la pierre de construction avait une signification religieuse, elle ne pouvait pas être utilisée dans des bâtiments à usage profane. Ainsi, aux pyramides de Djoser et de Kheops réalisées en pierres agglomérées, aux temples de Seti 1 et de Ramsès II faits en pierres taillées, s’opposaient les maisons, palais et forteresses dans lesquels ces rois vécurent avec leur Cour, bâtis avec des matériaux aussi vulgaires que les briques de limon, l’argile séchée au soleil et le bois. Pour preuve, on ne retrouve que des temples et des tombaux. Jamais les archéologues n’ont trouvé le palais d’un quelconque pharaon.
Les causes de cette distinction très nette entre la pierre et les autres matériaux de construction sont à rechercher dans les mythes fondateurs de la création de l’homme.
C’est ainsi que deux divinités distinctes revendiquent la création du monde et de l’homme. Le plus ancien de ces dieux est Khnoum, vénéré principalement durant l’Ancien et le Moyen Empire (de 3000 à 1800 avant J.-c.). Dans son acte de création, il pétrit l’humanité avec le limon du Nil et d’autres minéraux comme la mafkat et le natron. Cela ne donne pas une argile quelconque, mais un matériau identifié à de la pierre, appelé KA, considéré comme le double éternel du corps du pharaon, son âme en quelque sorte. Le nom complet du pharaon Kheops, constructeur de la Grande Pyramide, est précisément « Khnoumou Khufui » (que le dieu Khnoum protège Kheops).
Le second démiurge, plus récent et vénéré au Nouvel Empire (à partir de 1600 avant ].-c.), est le dieu Amon, identifié à une montagne et qui, dans la création, taille chaque être dans une partie de lui-même, dans cette montagne. C’est l’acte de création par démembrement, également significatif de la saga d’Osiris. Nous comprenons alors que l’Égypte ancienne avait deux religions différentes, qui furent la source de conflits de sociétés avec leurs pharaons hérétiques et leurs puissants clergés en concurrence.
Joseph Amenophis
Davidovits pense que le Patriarche Joseph, le « premier Hébreu », n’était autre qu’Aménophis, Fils de Hapou, le plus éminent scribe et savant de l’Égypte, grand chancelier du pharaon Amenhotep III et génial constructeur de canaux. Et ce grâce à la découverte d’une fresque, vieille de plus de 3300 ans, qui constitue le plus ancien texte copié quasi mot pour mot dans la Bible en Gen. 41.
Inscription de la fresque du Temple funéraire d’Amenophis, Fils de Hapou : « Le juste scribe du roi qui l’aime, Amenophis, creuseur de canaux, s’est incliné (devant le souverain) à l’issue de la célébration du premier jubilé de Sa Majesté. Il a reçu des ornements en or et en toutes sortes de minerais précieux. Un collier en or pur et en toutes sortes de matières a été passé à son cou. Il s’est assis sur un carreau doré en face de l’estrade (royale). Son corps a été habillé d’étoffe délicate et de lin de première qualité … »
Le nom donné par Pharaon à Joseph, çaphenâth-Panéah, dans la Bible, était en réalité celui d’Amenophis, Fils de Hapou, écrit à l’envers en hiéroglyphe. Fils de Hapou, fils de l’inconnu, l’exilé.
Sur sa statue des quatre-vingts ans il avait fait graver de son vivant : « celui qui m’a vu souhaitera d’être comme moi à cause de l’importance de ce qui m’est arrivé. Devenir vieux est un brevet décerné par Ma’at : j’atteins quatre-vingts ans, comblé de faveurs auprès du roi et j’accomplirai les cent dix ans ! »
Les hébreux, des artisans parias
Les hébreux ne seraient pas les pillards apiru, mais des parias accusés d’apporter la peste. Les Égyptiens les rendent responsables et les appellent ubrus, ceux qui ont des maladies. En fait le groupe des adeptes du culte d’Aton après le retour du culte d’Amon et leur persécution. Les hébreux seraient donc à l’origine des artisans égyptiens sur lesquels il existe plusieurs témoignages archéologiques, et non des bergers étrangers esclaves dont on ne trouve pas de trace.
En 1300-1212 av. J.-c. : ils sont employés dans la construction des villes du nord, du Delta, surtout au temps de Ramsès II. Certains artisans ubrus sont dirigés vers le village des artisans de Deir elMedineh, à Karnak-Ouest, dans la Nécropole Royale (Vallée des Rois). Vraisemblablement, sous Ramsès II, déportation de quelques descendants des professionnels d’el-Amarna, les urubs du Nord, vers les mines de cuivre de Timna, Madian, future terre d’asile de Moïse.
Naissance d’Israël et Juda
À la même période, celle de l’invasion des peuples de la mer (Philistins) et des destructions sur la côte d’Israël, pour se protéger contre les massacres, les descendants des ysi-r-iar/israel éparpillés en Canaan se regroupent dans les Hautes-Terres, Sichem et Urushalim où ils prennent le pouvoir.
En fait, il s’agirait d’un petit groupe de scribes et prêtres qui auraient rejoint un groupe déjà en exil forcé à Urushalim, la petite garnison commandée par Abdi-Heba, un membre du clan ]oseph-Amenophis. Canaan étant alors une colonie égyptienne. Les scribes égyptiens les nomment le peuple ysi-r-iarlisrael ceux exilés en hâte à cause de la faute (l’hérésie), le peuple israélite.
Entre 1180 et 1150 av. J .-c., grève des artisans de la Tombe secrète, Karnak-Ouest, Deir-el-Medineh. Ce sont les hebrers, les Hébreux. Rencontre entre Moïse, grand intendant du temple de Joseph-Amenophis, avec les hebrers-ubrus. Fuite de Moïse vers Madian. Le personnel du Temple (les fils de Heby-Levi) ainsi que les artisans de Deir el-Medineh, les hebrers-ubrus, sont déportés vers le Delta. Ils entrent en servage. Retour de Moïse depuis Madian et Exode des Fils de Heby- Levi (les BeniJsraë accompagnés par les hebrers-ubrus. Pharaon et les fonctionnaires les appellent tous les hebrers, ceux de la Nécropole Secrète, les Hébreux.
Entre 1080 et 1060 av. J.-c. : en Canaan : Création du royaume de Samarie-Israël par les descendants des ysi-r-iar.
En Juda : vers 1000 av. J.-c., arrivée des hebrers-ubrus. On leur interdit l’accès des terres fertiles de Samarie-Israël ; ils sont contraints de s’installer dans la région inhospitalière au sud de Urushalim. David les fera accéder à une certaine indépendance dans la région d’Ebron.
Voilà en bref la théorie de Joseph Davidovits, que nous vous conseillons d’approfondir en lisant ses livres. Vraie ou pas, nous ne saurions trancher, en tout cas, assez vivifiante pour qu’on s’y intéresse.
Yeshaya Dalsace
Conférence et bibliographie
Conférence de Joseph Davidovits sur Akadem
http://www.akadem.org/sommaire/them...
Ouvrages de Davidovits
La Bible avait raison, tome 1, L’archéologie révèle l’existence des Hébreux en Égypte, éditions Jean-Cyrille Godefroy
La Bible avait raison, tome 2, Sur les traces de Moïse et de l’Exode, éditions Jean-Cyrille Godefroy (2006)
Le rapport du judaïsme aux sciences historiques
http://www.massorti.com/Le-rapport-...