Ce chant vient en général conclure l’office du shabbat soir, mais se chante également à d’autres occasions.
Tradition de Gibraltar (David Amsalem)
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Tradition hassidique (Brener)
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Tradition ashkénaze de Tishri
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Tradition séfarade
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Tradition israélienne
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Tradition marocaine
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Le texte se trouve p.10 du sidour massorti
Traduction française
1. Exaltons l’Éternel et glorifions-Le,
Il est, et Son existence n’a ni durée, ni limite.
2. Il est unique ; Son unité est sans pareille,
Elle est incompréhensible, infinie.
3. Il n’a pas de forme, Il est incorporel,
et rien ne peut être comparé à Sa sainteté.
4. Il est le Créateur de toutes choses,
Il est le premier et nul ne L’a précédé.
5. Il est le Maître de l’univers, de toute créature.
Toutes témoignent de la grandeur de Sa royauté.
6. Il a accordé le don de prophétie à Ses élus, Ses bien-aimés.
7. Jamais il ne s’est élevé un prophète en Israël qui,
semblable à Moïse, a vu Dieu face à face.
8. Par l’entremise de son fidèle serviteur,
Dieu a donné Sa Loi véridique à Son peuple.
9. Cette Loi est immuable, l’Éternel ne la changera jamais.
10. Il scrute et connaît nos plus secrètes pensées,
dès le commencement, Il prévoit la fin.
11. Il récompense l’homme de bien selon son mérite
et punit le malveillant à la mesure de sa méchanceté.
12. À la fin des temps, Il enverra le Messie,
pour délivrer ceux qui ont gardé confiance en Lui.
13. Dans son infinie clémence, Il ressuscitera les morts.
Son Nom glorieux est source de bénédiction à jamais !
Tels sont les treize articles de foi, qui sont la base de la Loi de Dieu.
Texte hébreu de Yigdal
.יִגְדַּל אֱלֹהִים חַי וְיִשְׁתַּבַּח
:נִמְצָא וְאֵין עֵת אֶל מְצִיאוּתוֹ
.אֶחָד וְאֵין יָחִיד כְּיִחוּדוֹ
:נֶעְלָם וְגַם אֵין סוֹף לְאַחְדּוּתוֹ
.אֵין לוֹ דְּמוּת הַגּוּף וְאֵינוֹ גוּף
:לֹא נַעֲרוֹךְ אֵלָיו קְדֻשָּתוֹ
.קַדְמוֹן לְכָל דָּבָר אֲשֶׁר נִבְרָא
רִאשׁוֹן :וְאֵין רֵאשִׁית לְרֵאשִׁיתוֹ
.הִנּוֹ אֲדוֹן עוֹלָם לְכָל(וְכָל) נוֹצָר
:יוֹרֶה גְּדֻלָּתוֹ וּמַלְכוּתוֹ
.שֶׁפַע נְבוּאָתוֹ נְתָנוֹ
:אֶל אַנְשֵׁי סְגֻלָּתוֹ וְתִפְאַרְתּוֹ
.לֹא קָם בְּיִשְׂרָאֵל כְּמשֶׁה עוֹד
:נָבִיא וּמַבִּיט אֶת תְּמוּנָתוֹ
.תּוֹרַת אֱמֶת נָתַן לְעַמּוֹ אֵל
:עַל יַד נְבִיאוֹ נֶאֱמַן בֵּיתוֹ
.לֹא יַחֲלִיף הָאֵל וְלֹא יָמִיר דָּתוֹ
:לְעוֹלָמִים לְזוּלָתוֹ
.צוֹפֶה וְיוֹדֵעַ סְתָרֵינוּ
:מַבִּיט לְסוֹף דָּבָר בְּקַדְמָתוֹ
.גּוֹמֵל לְאִישׁ חֶסֶד כְּמִפְעָלוֹ
:יִתֵּן לְרָשָׁע רָע כְּרִשְׁעָתוֹ
.יִשְׁלַח לְקֵץ יָמִין מְשִׁיחֵנוּ
:לִפְדּוֹת מְחַכֵּי קֵץ יְשׁוּעָתוֹ
.מֵתִים יְחַיֶּה אֵל בְּרֹב חַסְדּוֹ
:בָּרוּךְ עֲדֵי עַד שֵׁם תְּהִלָּתוֹ
Translittération
1. Yigdal élohim haï ve-yichtabah nimtsa ve-èin êt èl metsiouto
2. Ehad ve-èin yahid ké-yihoudo nè’lam ve-gam éin sof le-ahdouto
3. Eïn lo demout ha-gouf ve-éino gouf lo naârokh élav kedouchato
4. Kadmon le-khol davar achèr nivr’a richon ve-éin réchit le-réchito
5. Hino adon ôlam ve-khol notsar yorè gedoulato ou-malkhouto
6. Chéfâ nevouato netano èl anché segoulato ve-tif’arto
7. Lo kam be-Israël ke-Mochè ôd navi ou-mabit èt temounato
8. Torat èmèt natan le-âmo èl âl yad nevio nééman béïto
9. Lo Yahalif ha-èl ve-lo yamir dato le-ôlamim le-zoulato
10. Tsofè ve-yodéâ setarénou mabit le-sof davar be-kadmato
11.Gomèl le-ich hèssèd ke-mifâlo notén le-rachâ râ ke-richâto
12. Yichlakh le-kèts yamin mechihénou lifdot mehaké kèts yechouâto
13. Métim yehayé él be-rov hasdo baroukh âdé âd chèm tehilato
Elé cheloch èsseré le-îkarim hèn hèm yessod dat èl ve-torato.
Autres versions :
Celle un peu pompeuse du compositeur Lewandowsky à la Grande synagogue de Jérusalem
Messages
Je me suis toujours intéressé à cette contradiction existant dans le mouvement massorti :
D’un côté, grande insistance sur le côté intellectuel, mise en avant de l’étude et d’une démarche se voulant tout sauf dogmatique.
D’un autre côté, insistance également sur le culte de la synagogue, qui n’est autre qu’un processus psychologique et émotionnel permettant de forger une identité juive collective. En dehors même de la prière elle-même qui peut s’associer sous certaines formes à une étude, le rituel, les chants, les hymnes, prennent une importance démesurée.
Voyez en effet comme les 13 principes de foi de Maïmonide sont contestés par le Ravad et bien d’autres rishonim ou aharonim ! Nous sommes dans le dogmatisme par excellence (même s’il s’agit d’un dogmatisme pensé, intellectualisé, et se basant sur une étude de sources différentes). Jamais il ne vous viendrait à l’esprit d’enseigner à vos fidèles ces 13 principes comme vérités absolues....
Et pourtant, dès qu’il s’agit de chanter tous en cœur dans l’émotion et le rapprochement des êtres, toute la rigueur de l’introspection historique collective s’évanouit pour laisser la place à de belles petites chorales... Belles mais peu critiques....
Hag Saméah
Shalom
En quoi ces 13 principes ne sont pas des vérités absolues pour un massorti ? Je ne comprends pas la finesse et/ou la pertinence de votre commentaire.
Par contre, cette phrase me laisse pantois :
"D’un autre côté, insistance également sur le culte de la synagogue, qui n’est autre qu’un processus psychologique et émotionnel permettant de forger une identité juive collective. En dehors même de la prière elle-même qui peut s’associer sous certaines formes à une étude, le rituel, les chants, les hymnes, prennent une importance démesurée."
Bonne étude.
La "vérité" ne s’arrête pas à ce qui a été tranché par un décisionnaire au Moyen-âge, aussi grand et érudit soit-il. Il n’est pas concevable pour un "moderne" d’étudier les 13 principes du Rambam sans associer à cette étude toutes les critiques qui furent émises sur ce choix.
Je ne parle pas uniquement de "massorti ", mais de toute personne "moderne" ayant à sa disposition des ouvrages étant parus après le 12ème siècle. Seules les personnes étroites d’esprit et peu instruites acceptent d’emblée que telle ou telle déclaration constitue "la vérité" car émise d’une autorité importante.
Le problème de l’insistance sur le rite, est que toute la critique sur le texte disparaît pour laisser le texte se transformer lentement et sûrement en un monument figé juste bon à laisser échapper une mélodie futile.
Cette double utilisation des textes n’est elle pas foncièrement contradictoire ?
(Ai-je été plus clair ou êtes-vous encore pantois ?)