L’Israeli Religious Action Center (IRAC) a reporté mercredi que Noa Raz a été attaquée physiquement mardi matin par un homme Haredi à la gare routière de Be’er Sheva, alors qu’elle attendait son bus pour aller travailler à Tel-Aviv.
Selon la publication, l’homme demanda à Raz si les marques sur ses bras étaient le fait de tefilines . Quand elle répondit par l’affirmative, il commença à lui donner des coups de pieds et à l’étrangler en criant "les femmes sont horribles." Raz, qui pratique le Judaïsme Masorti, aurait réussi à échapper à l’homme et à monter dans son bus.
Raz est membre du mouvement Women of the Wall, qui prie tous les débuts de mois pour Rosh Chodesh au Kotel . En mars, un Haredi a jeté trois chaises sur ces femmes alors qu’elles se préparaient pour la prière.
Raz a porté plainte mercredi sur le fondement de son agression. L’IRAC a appelé la police de Be’er Sheva à traiter cette agression comme un délit sexiste.
Anat Hoffman, le directeur exécutif du centre, a déclaré que l’attaque de Raz pour avoir mis les tefilines ne "devait pas être vue comme un incident isolé mais comme partie d’attitudes de plus en plus violentes et d’intimidations envers les femmes qui recherchent la liberté et l’égalité dans la prière.
"Ces actes de violence sont trop souvent tolérés. Le fait que cet homme pense qu’il est normal d’agresser une femme pour avoir prit part à un acte religieux en public est l’exemple de l’escalade de violence prenant pour cible les femmes et le pluralisme religieux en Israël."
Voilà comment Raz commente l’affaire :
« je pose les Tefilines chaque matin, je mets également un Talith pour prier. J’ai l’habitude d’entendre des déclarations violentes ou insultantes comme « Massorti , c’est quoi ce truc ?! » « vous n’êtes même pas juif, vous êtes des hérétiques ! ». Je suis aussi hélas habituée à lire les nouvelles de la violence religieuse fondamentaliste qui va sans cesse en augmentant dans notre pays. Où tout cela va-t-il se terminer ? Mais lorsqu’un haredi au regard haineux s’est jeté sur moi en me frappant et en criant « femme ! répugnance ! profanation du sacré ! », j’ai été incapable de réagir, même de bouger. Après quelques secondes je me suis dégagée de lui et j’ai pu monter dans l’autobus. Il y avait des gens et personne n’a réagit. Mon histoire montre qu’il y a un vrai problème dans notre société. Problème qui ne peut aller qu’en augmentant. Cela fait peur ».
13 mai 2010
http://www.massorti.com/Les-Tefilines
Messages
Vous ne voyez que le mal et vous vous faites un malin plaisir à le rapporter. Vous ne valez pas mieux que ces journalistes qui montrent tous les actes d’antisméites en ne faisant aucun article sur tout ce qui se passe bien dans les quartiers. Vous ne pensez qu’à polémiquer. Vous ne savez qu’attaquer les autres et n’avez rien d’autre à proposer. Vous n’êtes qu’une "alternative à" mais rien d’autre. Vous n’avez pas d’existence propre. J’ai écouté vos commentaires sur Akadem, votre grande éloquence cache votre médiocrité. Vous n’offrez aux gens que du médicore. Cela explique sûrement votre succès. Votre style "JT du 20 heures" plaît car il y a de belles images mais pas de fond.
Vous ne servez vraiment à rien.
Cher M.
Nous ne voyons pas que le mal, mais nous informons, sur le bien également quand il arrive.
Cet article n’est pas de moi, mais de la presse israélienne.
Mes commentaires sur Akadem ne sont pas obligés de vous plaire. Pour certaines personnes ils apportent beaucoup, chacun son truc.
Ce que nous proposons ? Un judaïsme ouvert et tolérant rien de plus, mais c’est déjà énorme ! Nous proposons que les femmes aient le droit de mettre des Tefilines chez elle sans se faire agresser dans la rue. Nous proposons une société d’ouverture et un judaïsme qui réfléchit, même aux sujets qui fâchent.
Nous proposons que chacun cherche à s’améliorer lui-même au lieu de chercher à haïr les autres.
A mon avis c’est un très bon programme.
Quant à notre utilité, chacun est poussière et retournera à la poussière… vous avez raison dans ce sens nous ne servons a rien.
Yeshaya Dalsace
C’est faux , vous servez à quelquechose !
Vous servez à me faire rire !
Avec un groupe de copains, dès qu’un de nous commence à se vexer et à s’emporter, on a même trouvé une expression grâce à vous :
"Arrête de faire ton Dalsace !"
Don’t stop make it up !
Cela justifie une existence en effet, merci.
Yeshaya Dalsace
C’est vous qui êtes médiocre. Si vous aviez étudié un tant soit peu, vous sauriez que les femmes ont tout à fait le droit de mettre les teffilin et que ce Juif "religieux" qui l’a attaquée n’est qu’un ignorant, un am haaretz de la pire espèce.
Bonjour,
Je ne comprends pas très bien : on attaque physiquement en Israël une femme parce qu’elle a osé porté les "tephilin" (acte en soi tout à fait permis par la loi juive orthodoxe ) et ici en France on attaque verbalement le rabbin webmaster parce qu’il ose mettre en ligne l’article de la presse israélienne qui le rapporte !
Aucune indignation dans le commentaire des deux internautes concernant l’acte de violence subie par cette femme Noa Raz - le sujet de l’article - mais insulte contre le rabbin Dalsace : il y a là un déplacement tout à fait indigne.
Alors je tiens ici à exprimer ma solidarité à l’égard de cette femme qui a été agressée et mes plus respectueuses salutations au rabbin webmaster qui me permet notamment de lire cette information que je n’ai trouvée sur aucun autre site français.
Sonia Sarah Lipsyc
Bonjour Guerchom !
Effectivement, il n’y a pas d’issour halakhique à proprement parler, toutefois la coutume veut depuis des générations que les femmes ne portent pas de téflinines ? certes, il y eut des exceptions, celles-ci étant possible précisément car le caractère obligatoire du minag (coutume) peut souffrir quelques exceptions. Notons quand même que la coutume se base sur -au moins- une source à ne pas négliger : le targoum Yonathan sur le verset ("une femme ne portera pas de vêtement d’hommes") traduit ( "une femme ne portera ni Talith ni Tefilin "). Bien sûr, ceci n’est pas retenu par la Halakha , mais cela mérite d’être mentionné et justifie parfaitement une coutume "minag Israël" qui ne fut remise en cause qu’au siècle dernier par certains.....
De toute manière, même si cela était interdit par la Torah, même si cette femme fumait Shabbat à la vue de tous, même si elle mangeait une côte de porc au milieu de Bné Brak, cela ne justifierait d’aucune manière l’attitude décrite ci-dessus. N’est pas Pinhas qui veut comme le rappellent le talmud et les décisionnaires. Au contraire, il est formellement interdit par le Shoulkhan Aroukh de faire justice soi-même !
Une petite question pour finir mon cher Guerchom :
Pourquoi avez-vous quittez le mouvement Massorti pour désormais étudier dans un milieu très orthodoxe ?
Shalom Aher - quel pseudo !! pas très cacher ;-)
Tout d’abord bien entendu que quelle que soit la transgression, cela ne justifie pas l’agression physique (on se souvient aussi qu’en Israël, quelques abrutis avaient, il y a deux ou trois ans, violenté un automobiliste, non-juif de surcroît, qui avait le malheur de passer par là à Kippour...) mais je répondais surtout au mail de l’anonyme qui traitait de "médiocre" ce site et ses responsables sous prétexte qu’ils publiaient cette information. Comme cet individu semblait peut-être ignorer qu’une femme a le droit de porter des teffilin, je me suis permis de le lui rappeler.
Ensuite, sur le débat de fond, il faut être un minimum rigoureux. La Halakha interdit-elle ou n’interdit-elle pas aux femmes de porter les teffilin ? Réponse : comme pour tous les commandements positifs liés au temps (sauf quelques-uns qui sont eux obligatoires pour les femmes, soit que pour elles, ex. allumer les bougies de shabbath ou comme pour les hommes ex. manger de la matsa au Seder), les femmes ne sont pas obligées de les faire, mais cela ne signifie pas qu’elles n’ont pas le droit de les faire ! Il ne faut pas confondre interdiction et dispense ! Le minhag n’a pas de valeur obligatoire, précisément : il s’agit d’une coutume. La loi a préséance, ou devrait l’avoir en tout cas, sur la coutume. Certains de nos coreligionnaires oublient parfois cela et continuent à pratiquer dans l’erreur car "on faisait comme ça chez mes grands-parents" ou "Je n’ai jamais vu faire comme ça" (mais le fait de ne jamais avoir vu quelque chose ne signifie pas que cela est interdit ou que cela n’a jamais existé ailleurs).
Quant à votre question, elle est pour le moins surprenante étant donné que nous ne nous connaissons pas (en tout cas je ne connais pas d’Aher, hormis celui du Talmud ...). C’est un peu comme si je vous disais :
Mon cher Aher, pourquoi avez-vous quitté le confort orthodoxe pour venir vous aventurer sur un site massorti ?
Comme Frollo le personnage de "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo qui ne supporte pas son propre désir pour la sensualité d’Esméralda, ces soit-disant gardiens d’une orthodoxie juive ont un rapport gravement névrotique avec le féminin.
Si une femme ne doit pas ressembler à un homme dans son vêtement, c’est bien pour affirmer la distinction des genres et pas pour justifier la violence d’un sexe sur l’autre. Une femme dans un pantalon qui met en relief sa féminité ne met pas un vêtement d’homme, pas davantage qu’un écossais en kilt ne met une jupe de femme.
Si une femme met des tefilins, elle ne cesse pas pour autant d’être une femme. Dans l’esprit pathologique de certains hommes il y a confusion entre cet acte et une négation de leur masculinité, une mise en concurrence avec leur être intime.
On ne peut pas reprocher à la société israélienne d’être moins éclairée que notre démocratie qui s’est dotée de lois punissant le sexisme et où les violences conjugales tuent des centaines de femmes chaque année.
Quand les hommes ne seront plus élevés dans la peur des femmes,et singulièrement de leur sexe, ils ne considéreront plus leur libre autonomie dans la société comme un acte castrateur, générateur de violences.
A suivre...
Patrick Altman
Il faut dénoncer les agressions, bien sûr cet homme doit faire face à la justice, on attendra la suite de cette histoire.
Maintenant la réelle question : à part créer de la polémique, de la scission au sein de la société, l’amalgame "un méchant orthodoxe /ultra-orthodoxe donc tous les orthodoxes sont dangereux", quel est l’intérêt de cet article ? Aucun. Où est la Torah en tout cela ?
Pourquoi porter Tefillin et Taleth, juste pour dire "si tu le fais alors je le fais aussi" ou est-ce pour se rapprocher de Hachem ? Est-ce pour nous sentir plus juives ? Ce n’est pas l’impression que vous donnez.
L’ego est l’antithèse de l’humilité et l’humilité est l’essence même su Judaïsme. On devrait être une société unie, spécialement ces jours-ci.
C’est quoi être orthodoxe , à part étudier la Torah écrite, étudier le Talmud et écouter les Grands de Notre Génération ?
Les fous sont partout et pour 1 "fous orthodoxe " il y en a 99 bons qui aident quiconque, prêtent gratuitement tous type d’objets, des pharmacies nocturnes privées, (il y en a qui ont même des kit mariages tout prêts) et ne feraient pas mal à une mouche. On oublie aussi ceux qui trouvent des enfants dans la rue et s’en occupent jusqu’à ce qu’on retrouve leurs parents ?...Tout ça vous le savez très bien, mais le mal vend plus car le bien n’est pas sensationnel.
Une personne a demandé "Pourquoi un orthodoxe réagi sur Massorti ?" simplement parce que lorsqu’on cherche "Femmes Tefilin autorisé interdit ?" ce topic s’affiche (ainsi que celui de Torah-box) et on souhaite comprendre la raison de tout ce bruit.
La Torah écrite préconise "Il faut écouter les grands de notre génération", des Rav disent qu’on peut les porter (Rav Elie Kahn, Rav Elkouby) la grande partie dit que non.
Avec ou sans tefilin , serais-je plus proche de Hachem ?
JT de 20h : l’info est là mais il n’y a pas de fond.