C’est pourquoi il faut consommer tout produit Hamets avant la fête. S’il en reste, il faudra le jeter ou le donner. L’interdit de la consommation et de la possession implique de nettoyer à fond la maison. Le plus important est bien sûr la cuisine mais chaque pièce doit être nettoyée.
La définition du Hamets est : tout produit fait à partir de farine non surveillé. Dès que de la farine est au contact de l’eau ou d’un autre liquide plus de 18 minutes, elle devient Hamets. C’est pourquoi il est strictement interdit de la consommer.
La Matsa et également faite à partir de farine et d’eau. Mais le processus de fermentation est stoppé dès le départ par une cuisson immédiate.
Si cette cuisson n’avait pas lieu, le produit serait Hamets.
Donc la seule différence entre les deux est le facteur temps.
Le temps est un point crucial et fondamental de la pensée juive. À tel point que le grand rabbin et philosophe du courant Massorti , Abraham Heschel qualifiait les juifs : « les bâtisseurs du temps ». Celui qui est capable de gérer le temps est considéré comme libre.
De même, celui qui est capable de changer ses habitudes est libre également.
On comprend donc, que l’interdit de pâte fermentée à la fête de Pessah n’est pas seulement une question de commémoration d’une précipitation passée, mais bien un exercice spirituel de haute volée.
La consommation de Hamets pendant la fête de Pessah est considérée comme l’une des fautes les plus graves du judaïsme au même titre que de ne pas respecter le jour de Kippour.
C’est pourquoi, il faut être particulièrement vigilant au respect des règles alimentaires pendant les sept jours de cette fête.
On fera attention d’acheter les produits sous surveillance rabbinique. On peut, le cas échéant, consommer des produits non surveillés n’ayant aucune chance de contenir du Hamets (sucre, sel, café, légumes crus surgelés, pur jus de fruits etc.) à la condition de les avoir acheté avant la fête (la règle du 1/60e s’appliquant alors ce qui ne serait pas le cas une fois l’heure de brûler le Hamets passée).
L’interdit concerne également la bière et le whisky.
A cause de la rigueur des règles de cashroute, on a coutume de changer la vaisselle pour Pessah. Cependant une partie de la vaisselle peut être cachérisée. Ces règles étant assez compliquées, il ne faut pas hésiter à poser des questions au rabbin .
Pessah est aussi la fête de la simplicité, il n’est donc pas nécessaire de dépenser trop. Dans le judaïsme, tout gâchis est interdit, aussi qu’il vaut mieux donner le Hamets que le jeter.
Bon courage,
Yeshaya Dalsace