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La fête de Soukot, temps de réjouissance.

La fête de Soukot, temps de réjouissance.

Après le temps de la repentance, le temps de la réjouissance ! Telle apparait la fête de Soukot   qui débute 96 heures tout juste après la sonnerie du Shofar qui nous a indiqué la fin du Yom Hakipourim.

Ce n’est pas un hasard. Le calendrier juif est ainsi construit pour être un reflet tant de l’histoire biblique qui a fondé notre tradition, que des arcanes les plus profondes de l’âme humaine.

On sait, en effet, que le jour du Kippour nous renvois au pardon définitif accordé par Dieu au peuple hébreu après la faute du veau d’or. La fête de Soukot  , elle, illustre l’harmonie de la vie dans le désert sous la protection divine. Certes, les "soukot  ", les cabanes, ont fleuri dès les premiers moments après la sortie d’Egypte. Mais le campement ne commence à s’organiser véritablement comme une cité de Dieu qu’après le pardon définitif, avec les débuts de la construction du sanctuaire. En sortant de notre maison pour habiter dans la Souka   pendant 7 jours, nous tentons de revivre cette harmonie qui unit Dieu au peuple d’Israël lors du premier Soukot   de notre histoire.

Mais la fête de Soukot   joue également un rôle psychologique. Pendant tout le mois d’Eloul nous nous sommes remis en cause et avons recherché le pardon de Dieu et des hommes. Cette introspection a atteint son sommet lors des 10 jours de pénitence, entamés par la convocation devant le tribunal à Rosh   Hashana, et achevés par notre mortification devant le juge suprême le jour de Kippour. Après une telle tension de l’âme et des sentiments, l’être humain a besoin de se relâcher, de "s’éclater" comme on le dit dans le langage populaire. Le risque est grand de perdre tous les bénéfices de notre repentir. La fête de Soukot   vient nous proposer d’atteindre les sommets de la joie débridée à travers la voie de la sainteté et de la tradition. Mieux encore. Elle nous montre que la recherche du bon comportement et la capacité de la remise en cause ne se font pas obligatoirement par l’austérité et par le repliement sur soi. Le dernier jour de Soukot  , Hoshana Rabbah, est en effet le jour ultime du jugement divin, et c’est notre capacité de vivre pleinement joie et réjouissance de la fête qui nous garantie le fait que notre cause sera entendue.

On comprend donc pourquoi Soukot   est la fête par excellence, comme indiqué dans la Torah, et que plus qu’à un autre moment liturgique nous avons le devoir de nous réjouir. On comprend également pourquoi Soukot   renferme tellement de commandements, comme par exemple : la Souka   et la vie familiale et sociale qui s’y déroule, les 4 plantes de toute beauté, les "hoshanot" ou encore "la joie du puisage", fête liée au Temple mais dont certains aspects sont vécus à nouveau dans l’Etat d’Israël moderne. Car le comble de la joie, pour un Juif, se vit par l’intermédiaire du vécu des commandements et grâce à la capacité d’en découvrir chaque fois des significations nouvelles.

Rabbin   Alain Michel – Rabbin   Massorti   à Jérusalem et historien

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Messages

La fête de Soukot, temps de réjouissance.

y a-t-il qq chose pour soukot   a aix pour des jeunes 30 ans ?

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