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Une tribune indécente

Une tribune indécente

Et un refus de signer -

En tant que rabbin   attaché au dialogue interreligieux, on m’a proposé de signer une tribune à publier dans la presse. J’ai refusé, trouvant cette tribune aussi déplacée qu’indécente. J’avais motivé mon refus en privé. Elle a été publiée (le 25 novembre 2020). Je réagis donc publiquement (réaction publiée en version courte dans le Nouvel Obs).

Les faits :

A la suite de l’assassinat de Samuel Paty, une minute de silence a été organisée dans les écoles de France. Plus de 800 violations de cette minute de silence ont été constatées, sous des formes parfois mineures, parfois sérieuses. D’après le Ministère de l’Éducation, chacune de ces violations devrait entraîner des poursuites disciplinaires et, si nécessaire, des poursuites pénales. Il en donne le détail : 20% sont des "provocations", 20% des "contestations", 17% de "l’apologie du terrorisme", 12% un "refus de participer" et le reste des "perturbations de l’hommage", des "menaces" ou des faits "non qualifiés". Après ces incidents, 44 exclusions définitives et 131 exclusions temporaires ont été prononcées. Quatre élèves ont reçu des blâmes et 48 des avertissements. Par ailleurs, "286 signalements ont été effectués auprès des services police-gendarmerie et 136 auprès des procureurs de la République", certains (environ une dizaine) ont pu donner lieu à des suites judiciaires ".

Seuls des comportements très graves peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires (menaces de mort, apologie de crime terroriste…), le reste demeurant dans le seul cadre scolaire. Ce qui explique le chiffre très faible des inquiétés : une dizaine. Ces poursuites ne mèneront d’ailleurs pas forcément à de réelles sanctions, mais un dossier aura été ouvert. Il va de soi que les services de renseignement ne peuvent que s’intéresser à la cellule familiale et aux fréquentations de ces élèves ainsi qu’à leur évolution idéologique.

Certains élèves parfois de très jeunes adolescents ou plus ont déclaré que Samuel Paty avait mérité d’être décapité, puisqu’il avait montré une caricature de Mahomet en classe. Il y eut même des élèves de 8 ans qui firent des déclarations choquantes.
Le problème s’était déjà présenté en 2015 à la suite des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher. Cette fois-ci, le gouvernement a opté pour une politique de fermeté.

Un petit groupe de 38 « juifs ou d’origine juive » a publié une Tribune dans le Nouvel Obs intitulée « Il faut protéger les enfants musulmans comme les autres » afin de dénoncer une « atteinte aux droits des enfants musulmans » et leur « stigmatisation ». Mais l’argument particulièrement choquant de cette tribune est que les signataires y dressent un parallèle avec le sort des enfants juifs durant la Shoa…
Voici ce qui a motivé mon refus d’y apposer ma signature :

Sur le fond :

Premièrement : L’accusation de stigmatisation est fausse dans le strict cadre scolaire. Il y a en France environ 12 millions d’élèves, on peut estimer à environ 1 million le nombre d’élèves musulmans. Si ces 800 élèves sont distingués, c’est pour leur comportement inadmissible et non en tant que musulmans (ils ne le sont d’ailleurs peut-être pas ou pas tous). Des milliers d’enfants musulmans, l’immense majorité, au comportement respectueux, n’ont nullement été discriminés, pas plus que les enseignants musulmans.

On peut discuter du bien fondé d’un traitement judiciaire, plutôt que pédagogique, du comportement provocateur de ces quelques centaines d’élèves. Il n’empêche que face à la gravité et l’horreur de l’évènement, le phénomène est pour le moins inquiétant et révèle une dérive idéologique bien réelle. Pour en juger, il faudrait examiner les dossiers retenus, qui sont peu nombreux : une dizaine selon le ministère. On est bien loin des rafles évoquées…

On se trouve aujourd’hui en France dans une situation où le cadre scolaire est dépassé par un phénomène qui ne relève plus de quelque incivilité de cours de récréation. La question juridique consiste à savoir s’il y a ou non infraction. Si tel est le cas, cela concerne effectivement le judiciaire, comme pour toute autre infraction grave qui pourrait se produire dans le cadre scolaire, lequel n’est pas une zone franche du droit français. On peut également poser la question de la responsabilité parentale des dérives observées chez ces quelques centaines d’élèves.

Les auteurs dénient toute responsabilité et devoir de réflexion à ces « enfants ». Une fois de plus, on veut victimiser le « musulman » en évitant de le confronter à ses responsabilités. Un paradoxal parfum de colonialisme à la Jules Ferry émane de ce texte. Mais on y observe surtout une essentialisation du « musulman », plutôt qu’une analyse d’attitudes individuelles. Or, il s’agit ici d’individus et de comportements, et non des « musulmans ». Cette tribune fait l’amalgame entre le musulman (identité religieuse) tranquille et respectueux, et le fanatique islamiste (adhérent, éventuellement mineur, d’une idéologie politique dont les principales victimes sont d’ailleurs des musulmans).

Un débat sur la politique à suivre face aux dérives islamistes est légitime. Mais il doit être sérieusement argumenté et mené par des personnes compétentes.

Deuxièmement : La comparaison avec les enfants juifs durant le nazisme est scandaleuse et indécente. Elle est même grotesque. De quelle apologie de crime étaient-ils coupables ? Quel Juif, au nom du judaïsme, a assassiné un prof, un caricaturiste, un fêtard, un chrétien en prière, ou autre ? Comment comparer l’inquiétude justifiée à l’égard de comportements d’élèves problématiques avec le sort terrible qui fut réservé à des enfants que l’on marqua, proscrivit systématiquement puis finalement voua à l’extermination sans distinction d’âge, d’opinion ou d’un quelconque comportement ? Comment oser un tel amalgame ? C’est absolument inadmissible !

Sur la forme :

  Enfance :

Cette tribune emploie systématiquement le mot « enfant » (une quinzaine de fois en une page), touchant ainsi la fibre émotionnelle. Le terme d’élève me semble plus adéquat. On part du principe que l’enfant, par définition innocent, est victime de la violence des adultes et qu’il doit être protégé. L’image de l’enfant juif, victime innocente absolue renforce le cliché. L’enfance mérite d’être défendue en effet, mais elle n’est pas forcément synonyme d’innocence.

La réalité, c’est que des « enfants innocents » ont décapité un prof ! (Le tueur était lui-même un très jeune adulte à peine majeur). Fait absolument incroyable et bouleversant. La réalité, c’est que des ados participent largement à différents crimes, parfois très violents (souvent crapuleux et sans rapport d’ailleurs avec l’islamisme). Les tribunaux pour mineurs ne chôment pas. Je trouve d’une candeur bien rose de refuser de voir cela. La réalité, c’est qu’une petite partie de la « gentille enfance » française considère que décapiter un prof au nom de l’islam est justifié et que ce prof ne méritait pas l’hommage que la Nation entendait lui rendre.

La jeunesse, y compris de jeunes enfants, a toujours été un excellent vivier pour des troupes de choc et les fanatiques islamistes, comme les nazis en leur temps, ne se gênent pas pour y puiser largement. Un mineur est facilement manipulable et peut devenir un excellent criminel, et c’est avant tout de cela qu’il faut le protéger. Il faut finalement une certaine dose d’irresponsabilité, ou tout du moins d’aveuglement, pour ne pas prendre en considération le fait qu’une partie de la jeunesse musulmane (en France comme ailleurs, car le phénomène est hélas mondial) constitue une source essentielle de recrutement pour l’islamisme fanatique (je préfère nommer ici le phénomène plutôt qu’employer le terme générique de « radicalisation » qui ne désigne rien de clair).

  L’instrumentalisation de l’identité juive et de la mémoire de la Shoa :

Cette tribune en dit plus sur le malaise juif (ou de leur « origine ») des auteurs et signataires que sur le fond du problème qu’ils veulent soulever. On le devine avant même d’en avoir fini la lecture. Dès le départ on se dit : « non, ils ne vont pas oser… » Mais si, ils osent !… Gros comme une maison ou le point Godwin. Cela relève d’une forme de narcissisme malsain, d’un besoin de se mettre en avant en tant que Juifs. Le judaïsme se trouve réduit à une association de victimes, là encore essentialisées. C’est le signe d’une mémoire victimaire utilisée à l’envi, à tout propos et surtout hors de propos. On ne peut à la fois condamner l’usage excessif fait de cette mémoire par certains dirigeants israéliens pour justifier leur politique et agir exactement de la même façon quand cela nous arrange. Comme citoyen, je peux critiquer des mesures policières si je considère qu’elles sont excessives, mais certainement pas comme Juif en brandissant ma martyrologie tel un épouvantail. Je pourrais donc bien évidemment signer une pétition appelant au respect des droits de l’enfance, mais je ne vois pas en quoi ma qualité de Juif, voire même de fils d’enfant caché (qui d’ailleurs, puisqu’il est ici question d’école, fut déscolarisé durant toute l’année scolaire 43-44 !) y apporterait quelque chose de plus.

La signature « d’origine juive » est ridicule ici : on est Juif et on l’assume. Et de toute façon, en quoi une origine quelconque conférerait-elle un droit moral spécifique à commenter l’actualité ?
Mais le pire, dans cette funeste tribune, c’est que les jeunes adeptes ou sympathisants (peut-être inconscients et irresponsables, mais pas forcément) d’une idéologie profondément antisémite sont comparés aux enfants juifs victimes d’une autre idéologie sanguinaire, le nazisme, dont les ressemblances avec l’islamisme politique, extrême droite de l’islam, sont grandes (fascinée par la violence, liberticide, haineuse, antisémite, homophobe, misogyne, et j’en passe). On marche sur la tête !

Si on parle d’enfance juive et de stigmatisation, la situation aujourd’hui en France, c’est que des enfants juifs sont obligés pour leur sécurité de quitter ou éviter certaines écoles publiques, parfois sur le conseil discret du personnel enseignant. De quel cadre scolaire français des parents musulmans doivent-ils enlever leurs enfants pour leur éviter d’être attaqués en tant que tels ? Il faudrait donc avoir un peu le sens des proportions.

Si un danger menace aujourd’hui dans notre pays une partie de l’enfance musulmane et peut causer bien des cauchemars à nombre de parents, y-compris d’ailleurs non-musulmans, c’est celui de la manipulation et du recrutement par l’islamisme mortifère. Notre devoir de citoyens, qu’importe nos confessions ou nos origines, est d’être solidaires de cette enfance et de tout mettre en œuvre pour la protéger de la barbarie.

Cela dit, on peut s’inquiéter du risque de stigmatisation des enfants musulmans et des musulmans en général. Il faut en effet être soucieux de cet écueil dans le climat actuel pour le moins tendu. La question de la stigmatisation des musulmans et le risque de confusion entre un islam culturel et spirituel et l’idéologie de fanatiques politisés ne doit pas nous échapper. Mais elle concerne tout le monde, musulmans ou non, adultes et enfants, en France comme ailleurs. Cette stigmatisation possible repose sur un terreau de violences et de déchirures au sein même des sociétés musulmanes et des attaques contre le modèle occidental par lesquelles la France a été particulièrement touchée, mais pas uniquement. C’est avant tout une question politique. Il faut la traiter à ce niveau et les forces modérées, musulmanes ou non doivent s’unir dans une même lutte contre un ennemi fanatique commun. Cela n’a strictement rien à voir avec la question de l’antisémitisme qui est d’une tout autre nature.

Voilà un combat légitime, auquel j’adhère, mais qui ne justifie nullement une telle tribune, ses fausses accusations et ses amalgames.

Yeshaya Dalsace, rabbin  .

Pour lire la tribune incriminée :

Il faut protéger les enfants musulmans comme les autres

TRIBUNE. « L’enfance ne relève pas de la suspicion, mais de la protection », estiment 38 personnalités juives, qui s’inquiètent des signalements et des poursuites judiciaires contre des enfants accusés de complaisance envers le terrorisme.
Par Collectif

Publié le 25 novembre 2020

Temps de lecture 5 min

Depuis l’assassinat de Samuel Paty, des centaines d’enfants et d’adolescents se sont vu accuser de complaisance vis-à-vis du terrorisme, signalés aux autorités rectorales, assignés en justice pour apologie du terrorisme. Certains, scolarisés en CM2, ont passé une journée entière en retenue judiciaire, auditionnés dans un commissariat. D’autres ont subi perquisitions et interrogatoires, parfois pour la simple possession d’une feuille avec une inscription en arabe.

Les chiffres rapportés par la presse ne permettent aucun doute. La surveillance, de fait ciblée sur les enfants musulmans, voulue par le ministre de l’Education nationale a été suivie par une partie du personnel de l’Education nationale et s’est traduite par un traitement différencié pour des centaines d’enfants.

En effet, la mise en place d’un tel dispositif de contrôle – soutenu par des discours répétés mettant en cause les musulmans comme des candidats privilégiés de la radicalisation – procède nécessairement d’une suspicion généralisée portée sur une partie de la population et partagée par suffisamment d’acteurs, par ailleurs plus ou moins convaincus.

Pourtant, l’enfance ne relève pas de la suspicion, mais de la protection. L’intérêt supérieur de l’enfant c’est de le protéger contre toute atteinte à sa qualité d’enfant et aux droits qui y sont attachés. C’est précisément de cela dont sont dépouillés les centaines d’enfants signalés et/ou poursuivis pour apologie du terrorisme. Pour eux, il ne sera pas question d’écoute et d’accompagnement, mais de judiciarisation et de sanctions pénales et/ou rectorales.

Les enfants de la République et les autres

C’est une ligne de démarcation qui se trace entre les enfants que l’on continue à protéger, et ceux que l’on sacrifie sur l’autel de l’actualité. Entre les enfants que la République reconnaît comme les siens, et les enfants des autres. La contradiction entre la place accordée à l’enfance dans notre société et le traitement des enfants musulmans révèle la portée politique d’une telle différence de traitement. S’il est nécessaire de tordre jusqu’à la rupture nos principes éthiques, c’est que ces enfants sont dangereux pour nos enfants.

Force est de constater que le ciblage des enfants musulmans s’articule à une politique plus générale de stigmatisation des communautés musulmanes constituées en « corps indésirable », voire en ennemi de l’intérieur. La tentative, partiellement réussie, de mobiliser l’école et le personnel de l’Education nationale dans cette entreprise politique est terriblement inquiétante. Elle dénote la persistance du rejet des musulmans, fonctionnant de plus en plus comme un code culturel diffus dans l’ensemble de la société civile.

Si l’histoire doit participer de notre boussole politique pour le présent, alors il nous est impossible de ne pas évoquer l’expérience de milliers d’enfants juifs, français ou étrangers, dépouillés de leur enfance et de leur dignité par l’agenda politique vichyste et sa suspicion antisémite. S’il a été possible de livrer à la barbarie des milliers d’enfants juifs, c’est que l’antisémitisme était suffisamment ancré dans l’imaginaire collectif français pour que cela ne soulève pas plus de résistance dans la société.

Il ne s’agit évidemment pas de comparer des séquences historiques fort différentes, ni de faire de l’antisémitisme des années trente et de l’islamophobie d’aujourd’hui des phénomènes similaires en tout point. Cependant, alerter sur les formes de continuités et de transferts entre le passé et le présent nous apparaît, dans la période actuelle, comme essentiel afin d’enrayer et de prévenir toute forme de régression brutale.

Enrayer la logique funeste

La période de crise aiguë que nous traversons alimente notre inquiétude car c’est de la suspicion et du déchirement que naissent les monstres. Même les certitudes les plus solidement tenues pour inébranlables s’érodent. L’émancipation des juifs, au lendemain de la Révolution française, n’a pas empêché le développement et la diffusion d’un antisémitisme parfaitement adapté à la société française moderne et n’attendant qu’un événement suffisamment traumatique pour faire sauter les dernières digues républicaines. Le ressenti social tendait déjà à être redirigé contre les juifs, l’occupation allemande lui ouvrira les portes du pouvoir.

Nous assistons, depuis plus de deux décennies, à une accélération de la stigmatisation des communautés musulmanes en France. Elle prend aujourd’hui une tournure effroyable, dans une période qui n’en finit plus d’accumuler les colères et le ressenti des catégories les plus reléguées socialement. Les positions et les mesures du gouvernement s’inscrivent dans une logique d’accentuation des clivages et des ressentis. Elles procèdent, ainsi, bien plus d’une logique guerrière que d’une démarche d’apaisement et de protection collective. Nous, membres de la société civile, juifs ou d’origine juive, appelons à enrayer cette logique funeste.

En ce sens, nous saluons les nombreux et nombreuses professeurs, enseignants et instituteurs, qui ont su tenir bon et ont dénoncé les incitations à poursuivre la politique du gouvernement dans leurs établissements. Nous saluons également l’ensemble des acteurs de l’éducation populaire et de la protection de l’enfance mobilisés dans l’accompagnement des enfants en ces temps difficiles.

Premiers signataires :

Rony Brauman, médecin essayiste, ex-président de MSF, Gérard Haddad, psychanalyste, Dominique Vidal, journaliste historien, Éric Hazan  , éditeur, Ron Naiweld, historien chargé de recherche au CNRS, Joëlle Marelli, traductrice, chercheuse indépendante, Sonia Dayan   Herzbrun, professeur émérite université de Paris, Annie Ohayon, productrice, Eyal Sivan, cinéaste, Dominique Natanson, animateur du site mémoire juive et éducation, Mihal Raz, sociologue EHESS, Tal Dor, sociologue Université Paris VIII, Ariella Azoulay, professeur de culture moderne et media, et littérature comparée Université Brown Providence USA, Mariane Vl Koplewicz, Éditions du Souffle, Henri Goldman, revue Politique, Bruxelles, Madeleine Estryn-Behar, médecin, Michel Emsalem, mathématicien, Suzanne Körösi, universitaire, Naruna Kaplan de Macedo, cinéaste, Didier Epsztajn, éditeur chez Syllepse, Leslie Kaplan, écrivaine, James Cohen  , Université Sorbonne Nouvelle (Paris 3), Gabriel Hagaï, rabbin  , Patrick Silberstein, éditeur chez Syllepse, Corinne Sibony, conseillère d’orientation psychologue, Raphaël Cahen, Doctorant en Philosophie Toulouse Jean Jaurès, Elsa Roland, chercheuse ULB Bruxelles, Julien Cohen  -Lacassagne, écrivain. Michèle Faÿ, militante associative, Gérard Faÿ, universitaire, Evelyne Reberg, auteure jeunesse, Michèle Sibony, enseignante, Michel Warschawski, militant anticolonialiste, Jonas Sibony, enseignant chercheur, Michel Staszewski, Université libre de Bruxelles, Simon Assoun, éducateur spécialisé en protection de l’enfance, Fabienne Brion, UC Louvain, faculté de droit et de criminologie, Leila Vidal-Sephiha, Assistante à la mise en scène au Schauspielhaus de Zurich, Lorenzo Graf, tourneur, Chilea’s, beatmaker et DJ, Revital Madar sciences po Reims, Adolfo Kaminsky, photographe

https://www.nouvelobs.com/idees/20201125.OBS36573/il-faut-proteger-les-enfants-musulmans-comme-les-autres.html

La réaction de Yeshaya Dalsace a également été publiée par le Nouvel Obs :
https://www.nouvelobs.com/idees/20201210.OBS37335/si-un-danger-menace-l-enfance-musulmane-c-est-bien-l-islamisme-mortifere.html

Messages

Une tribune indécente

Merci Yeshaya pour votre prise de position juste et nécessaire ; l’argumentation est brillante et intelligente. J’adhère totalement.

Une tribune indécente

bonjour, bien répondu.
une statistique récente donne un très fort pourcentage de jeunes musulmans qui pensent que la seule religion est la musulmane.
et pendant ce temps les autres spiritualités s’effilochent .
il y a du boulot à faire comme le votre.

Une tribune indécente

Bonjour,
j’ai beaucoup apprécié de vous lire, y compris le texte qui provoque cette chronique, les deux prêtent à réfléchir tant les conclusions que chacun en tire sont différentes. J’ai déjà eu l’occasion d’intervenir dans une autre chronique qui m’évite d’avoir à redire d’où je parle, ici : https://www.massorti.com/Ou-va-la-democratie-israelienne -

J’ai découvert il y a très peu de temps un texte de Paul Valadier, jésuite, sur "la casuistique, épreuve de vérité en morale" ici pages 337/346 : https://sites.google.com/a/cg.books-now.com/en4/5552000093254-86queterGEpara74 - il m’a permis de mieux comprendre ces différences si difficiles à expliquer.

Je sais que dans le conflit que j’ai vécu il m’a fallu beaucoup de temps pour m’en détacher, aujourd’hui probablement qu’il resurgirait car je garde ces valeurs et principes qui m’animaient à ce moment-là, mais j’ai tant progressé depuis grâce à ce qu’il s’est passé que j’en suis reconnaissante à celui qui l’a provoqué. C’est assez contradictoire et paradoxal mais c’est la réalité qui m’habite désormais.

Merci d’avoir pris le temps d’expliquer ce qui a provoqué votre refus de signer cette tribune et de nous donner à la lire également.

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