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Massorti, un judaïsme de courage

Massorti, un judaïsme de courage

Le courage d’un judaïsme d’ouverture :

L’ouverture d’esprit peut aller de soi pour certaines personnes ; il n’en demeure pas moins qu’elle exige une certaine dose de courage intellectuel.

Il est parfois tellement plus simple de se complaire dans un judaïsme renfermé sur lui-même, de ne pas regarder autour de soi, de glisser discrètement sous le tapis les problèmes qui dérangent. Accueillir l’autre, quel qu’il soit, oblige à se confronter à ses problèmes et ses questions et à chercher à trouver des solutions. C’est l’exigence de l’éthique juive.

Le courage d’un judaïsme critique et inventif :

La critique contemporaine et universitaire fait peur aux religions. Il est souvent beaucoup plus simple de l’ignorer que de s’y confronter. Accepter de regarder son judaïsme avec l’esprit critique d’un moderne exige non seulement du courage, mais surtout, une profonde honnêteté intellectuelle. Accepter de dire que certains points du judaïsme traditionnel méritent une relecture exige beaucoup plus de courage que la position qui consiste à s’enfermer dans une attitude bassement apologétique ou dogmatique. Le fondamentalisme est une tentation qui relève de la lâcheté, parce que comme elle, il rassure. Ce fut le courage des grands penseurs du judaïsme.

Le courage de l’engagement :

Dans le contexte de la société contemporaine, dévorée d’individualisme, faire le choix passif de l’assimilation relève du confort individuel. Par contre, s’engager dans une vie communautaire exigeante, lutter pour parfaire au quotidien son judaïsme et sa culture juive, faire en sorte de transmettre le flambeau aux générations à venir relève d’une forme de courage, celui de l’exigence de soi. Ce fut le courage des grands dirigeants du peuple juif.

Le courage de la vision d’avenir :

Penser l’avenir du judaïsme, essayer d’avoir une vision à long terme de la spiritualité juive oblige à aller au-delà d’une lecture enfermée dans le passé. Préparer l’avenir, c’est accepter de se remettre en cause, accepter d’admettre que ce qui a été ne sera pas forcément toujours. Dans le contexte de la religion juive, cela exige courage et clairvoyance. Il est tellement plus simple de faire l’autruche. Ce courage fit la grandeur de nos prophètes.

Le courage de la différence :

Dans un contexte communautaire juif français nourrit de pensée normative qui frise parfois le dogmatisme et de conventions sociales souvent très « comme il faut », c’est faire preuve de courage que de créer des communautés du courant Massorti  . Cela montre non seulement une exigence de soi, mais également la capacité de dépasser la pensée conventionnelle qui règne en maître dans une grande partie du judaïsme français. Ce fut, dans le lointain passé, le courage des pères fondateurs du judaïsme.

Le courage de la tradition :

Face aux différents bouleversements que subit le monde juif, il peut être tentant de courir après le changement au risque de sacrifier l’essence même du judaïsme. Chercher à maintenir la tradition sans pour autant tourner le dos au changement, exige lucidité et modération. Face à la tentation de la facilité permissive et de la course en avant vers les réformes, il faut parfois avoir le courage de dire non et l’exigence de maintenir la colonne vertébrale du judaïsme. Ce fut le courage et l’audace des rabbins   du Talmud  .

Yeshaya Dalsace

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