Exode 21.10
S’il prend une autre femme, il ne retranchera rien pour la première à la nourriture, au vêtement, et au droit conjugal.
Ce dernier est détaillé (de façon assez amusante) dans la Mishna :
Ketoubot 5.7 Celui qui s’est interdit par vœu d’avoir des relations conjugales avec sa femme (devoir auquel il ne peut échapper) devra répudier sa femme au bout de 2 semaines, selon l’école de Shammaï, ou au bout d’une semaine selon l’école de Hillel (à moins d’être relevé de ce vœu). Les étudiants peuvent, en vue de l’étude de la loi, quitter leur femme un mois sans autorisation de celle-ci, les ouvriers une semaine. L’époque pour remplir le devoir conjugal prescrit par la loi (Ex 21, 10) est tous les jours pour les gens inoccupés ; pour les ouvriers, elle est de 2 fois par semaine ; pour les âniers, une fois par semaine ; pour les chameliers, une fois pas mois ; pour les marins, une fois tous les 6 mois, selon l’avis de R. Eléazar.
De nos jours, les femmes ne sont plus dépendantes des hommes économiquement, cependant les époux doivent se venir mutuellement en aide. Si la femme ne travaille pas, le mari doit lui fournir un cadre de vie correcte. Elle peut légitimement demander le divorce s’il ne remplit pas ses obligations et réciproquement.
Sexuellement, un couple doit avoir des rapports satisfaisants pour les deux. Le but de la sexualité n’est pas la seule reproduction (obligatoire par ailleurs) mais la satisfaction d’un désir mutuel. Une frustration légitime de ce point de vue peut être une cause de divorce.
Précisons enfin que la polygamie est interdite et ne fut de toute façon que rarement pratiquée dans le judaïsme antique. Les époux se doivent fidélité.