La plus grande synagogue d’Allemagne rouvre ses portes à Berlin
Symbole du renouveau du judaïsme berlinois, la plus grande synagogue d’Allemagne a rouvert ses portes, vendredi 31 août 2007, après plus de trois années de travaux de restauration. Située dans une arrière-cour du quartier branché de Prenzlauer Berg, à l’est de Berlin, la synagogue de la Rykestrasse est l’un des rares lieux de culte judaïque à avoir survécu à la terreur nazie et aux bombardements aériens de la seconde guerre mondiale.
Construit en 1904, l’édifice en brique de style néoroman a échappé aux flammes de la Nuit de cristal du 9 novembre 1938. Craignant que le feu se propage aux habitations voisines, les nazis avaient renoncé à incendier la synagogue. Le dernier office a eu lieu en 1940, puis le lieu a été reconverti en écurie et en dépôt. Rouverte en 1953 après quelques travaux de réparation, elle est devenue le lieu de rendez-vous de la communauté juive de Berlin-Est du temps de la RDA. Depuis 1991, elle a fait l’objet d’une rénovation progressive. Pour redonner au lieu son lustre d’antan, les architectes se sont appuyés sur les photographies en noir et blanc prises au moment de son inauguration, en 1904. Les travaux, qui se montent à 5 millions d’euros, ont été financés par des fondations et la ville de Berlin.
"C’est un miracle de dimension historique que nous soyons ici", a souligné le rabbin Chaim Rozwaski durant la cérémonie d’inauguration. Près d’un millier de personnes, des représentants politiques, des rescapés de la Shoah ou d’anciens habitants du quartier sont venus assister à la remise des rouleaux de la Torah dans la synagogue de la Rykestrasse. Plusieurs chants de la liturgie juive du XIXe siècle ont été interprétés à cette occasion. Parmi la foule, une femme âgée de 85 ans, Rita Rubinstein, qui avait fêté, enfant, sa bat mitzvah dans cette synagogue, est revenue pour la première fois en Allemagne depuis son départ, en 1936. Autre figure d’importance, Leo Trepp, 95 ans, un rabbin qui officiait avant la guerre dans cette synagogue, était également du voyage. En 1925, 173 000 juifs vivaient à Berlin. Ils n’étaient plus que 6 500 en 1945. Aujourd’hui, ils sont 12 000 à vivre dans la capitale allemande, notamment grâce à l’immigration en provenance de l’Europe de l’Est. "Nous sommes reconnaissants du fait que la vie et la culture juives existent dans cette ville et que les juifs se sentent ici chez eux", a déclaré le ministre de l’intérieur du Land de Berlin, Ehrhart Körting (SPD).
Nouvelle synagogue à Munich en 2006
Adolf Hitler avait à l’époque ordonné personnellement la destruction de l’édifice religieux qui lui "agressait la vue". La communauté juive, rouleaux de la Torah en tête, a défilé dans les rues tortueuses et pavées du centre-ville, sous la direction de Charlotte Knobloch, présidente des juifs d’Allemagne, native de Munich et survivante de l’Holocauste, avant d’inaugurer le nouveau bâtiment. "Aujourd’hui, nous pouvons montrer au monde entier qu’Hitler n’a pas réussi à nous exterminer. Il y a des juifs dans l’ancienne capitale du mouvement nazi", a-t-elle déclaré, se disant particulièrement heureuse que cette inauguration se déroule au jour-anniversaire des violences orchestrées par les nazis contre les juifs, pogrom au cours duquel synagogues et commerces furent pillés et détruits pendant la nuit du 9 au 10 novembre, et auquel elle a elle-même assisté. Pour la première fois depuis la fin de la guerre, un lieu de culte juif voit en effet le jour en plein centre de Munich, où la florissante communauté juive, aujourd’hui forte de 9.200 personnes, est la deuxième d’Allemagne après celle de Berlin. Cette synagogue à la structure cubique de pierre et de verre, partie intégrante d’un important centre communautaire juif, se dresse non loin de la Frauenkirche, la célèbre église Notre-Dame de la ville, et du site de l’ancienne synagogue principale de la ville, détruite en juin 1938. Le président allemand Horst Koehler a estimé que ce nouveau centre "non seulement vient remplir un vide laissé vacant au coeur de la ville depuis la deuxième guerre mondiale, mais aide aussi à refermer la blessure spirituelle et culturelle ouverte par l’expulsion et le meurtre des juifs de Munich".
Messages
Bonjour,
Le mémorial de la Shoah, la ville de Grenoble et le lycée des Eaux Claires ont subventionné et proposé
un voyage d’étude le 20 Janvier 2010 à Auschwitz Birkenau en Pologne à des élèves de terminal L pour qu’ils soient
témoins des traces d’horreurs commises dans les camps d’extermination humaines
Ces élèves actuellement réalisent un travail de mémoire en tentant (s’il est possible) de transcrire aux travers
d’œuvres artistiques, films, photos, dessins, peintures, théâtres et musiques, ce qu’ils ont vu durant leur visite.
Carole avec deux de ces camarades Maëlla et Anthony ont choisi la musique pour rendre un hommage
à ceux qui sont morts dans l’atrocités qui dépassent l’entendement et la raison humaine
Voici l’adresse http://www.mymajorcompany.com/Artistes/carole/ où quelques textes et chansons pourront êtres écoutés
Deux chansons furent composées pour l’évènement « Mémoire et Perdu » et d’autres arrangées pour la scène
A écouter sans modération !
Très cordialement