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Texte de la Parasha Yitro en français

Texte de la Parasha Yitro en français

Exode 18.1 - 20.22 -

Jéthro, prêtre de Madian, beau père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait pour Moïse, et pour Israël son peuple, lorsque l’Éternel avait fait sortir Israël de l’Égypte.

Alors Jéthro, beau-père de Moïse, emmena Séphora, épouse de Moïse, qui la lui avait renvoyée. Il emmena aussi ses deux fils, l’un nommé Gersom, "car, avait-il dit, je suis un émigré sur une terre étrangère" ; l’autre nommé Eliézer, "parce que le Dieu de mon père m’est venu en aide et m’a sauvé du glaive de Pharaon."

Jéthro, beau-père de Moïse, vint, avec les fils et la femme de celui-ci, trouver Moïse au désert où il campait, près de la montagne du Seigneur. Il fit dire à Moïse : "Moi ton beau-père, Jéthro, je viens à toi avec ta femme accompagnée de ses deux fils." Moïse alla au-devant de son beau-père ; il se prosterna, il l’embrassa et ils s’informèrent mutuellement de leur bien-être puis ils entrèrent dans la tente.

Moïse conta à son beau père tout ce que l’Éternel avait fait à Pharaon et à l’Egypte à cause d’Israël ; toutes les tribulations qu’ils avaient essuyées dans le voyage et comment le Seigneur les avait protégés.

Jéthro se réjouit de tout le bien que l’Éternel avait fait à Israël, en le sauvant de la main des Egyptiens et il dit : "Loué soit l’Éternel, qui vous a sauvés de la main des Egyptiens et de celle de Pharaon, qui a soustrait ce peuple à la main des Egyptiens ! Je reconnais, à cette heure, que l’Éternel est plus grand que tous les dieux, puisqu’il a été dans cette circonstance où l’on avait agi tyranniquement à leur égard."

Jéthro, beau-père de Moïse, offrit un holocauste et d’autres sacrifices à Dieu et Aaron et tous les anciens d’Israël vinrent partager le repas du beau-père de Moïse, en présence de Dieu.

Jéthro aide Moïse à organiser la justice

Le lendemain, Moïse s’assit pour rendre la justice au peuple et le peuple se tint debout autour de Moïse, du matin jusqu’au soir.

Le beau-père de Moïse, voyant comme il procédait à l’égard du peuple, lui dit : " Que signifie ta façon d’agir envers ce peuple ? Pourquoi sièges-tu seul, et tout le peuple stationne t-il autour de toi du matin au soir ? "

Moïse répondit à son beau-père : C’est que le peuple vient à moi pour consulter le Seigneur. Lorsqu’ils ont une affaire, elle m’est soumise ; alors je prononce entre les parties, et je fais connaître les décrets du Seigneur et ses instructions. "

Le beau-père de Moïse lui répliqua : "Le procédé que tu emploies n’est pas bon. Tu succomberas certainement, et toi même et ce peuple qui t’entoure ; car la tâche est trop lourde pour toi, tu ne saurais l’accomplir seul. Or, écoute ma voix, ce que je veux te conseiller, et que Dieu te soit en aide ! Représente, toi seul, le peuple vis-à-vis de Dieu, en exposant les litiges au Seigneur ; notifie-leur également les lois et les doctrines, instruis-les de la voie qu’ils ont à suivre et de la conduite qu’ils doivent tenir.

Mais, de ton côté, choisis entre tout le peuple des hommes éminents, craignant Dieu, amis de la vérité, ennemis du lucre ; et place-les à leur tête comme chiliarques, centurions, cinquanteniers et décurions. Ils jugeront le peuple en permanence ; et alors, toute affaire grave ils te la soumettront, tandis qu’ils décideront eux-mêmes les questions peu importantes. Ils te soulageront ainsi en partageant ton fardeau.

Si tu adoptes cette conduite, Dieu te donnera ses ordres et tu pourras suffire à l’œuvre ; et de son côté, tout ce peuple se rendra tranquillement où il doit se rendre. "

Moïse écouta l’avis de son beau-père, et effectua tout ce qu’il avait dit. Il choisit des hommes de mérite entre tout Israël, et les créa magistrats du peuple : chiliarques, centurions, cinquanteniers et décurions. Ils jugeaient le peuple en permanence ; les cas difficiles, ils les rapportaient à Moïse, et les causes simples, ils les décidaient eux-mêmes. ’’

Moïse reconduisit son beau-père, qui s’en retourna dans son pays.

Arrivée au mont Sinaï

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A la troisième néoménie depuis le départ des Israélites du pays d’Égypte, le jour même, ils arrivèrent au désert de Sinaï. Partis de Refidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent Israël y campa en face de la montagne.

Pour Moïse, il monta vers le Seigneur ; et le Seigneur, l’appelant du haut de la montagne, lui dit : " Adresse ce discours à la maison de Jacob, cette déclaration aux enfants d’Israël : " Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens ; vous, je vous ai portés sur l’aile des aigles, je vous ai rapprochés de moi. Désormais, si vous êtes dociles à ma voix, si vous gardez mon alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à moi, mais vous, vous serez pour moi une dynastie de pontifes et une nation sainte. " Tel est le langage que tu tiendras aux enfants d’Israël. "

Moïse, de retour, convoqua les anciens du peuple, et leur transmit toutes ces paroles comme le Seigneur le lui avait prescrit.

Le peuple entier répondit d’une voix unanime. "Tout ce qu’a dit l’Éternel, nous le ferons !"

Et Moïse rapporta les paroles du peuple au Seigneur.

L’Éternel dit à Moïse. " Voici, moi-même je t’apparaîtrai au plus épais du nuage, afin que le peuple entende que c’est moi qui te parle, et qu’en toi aussi ils aient foi constamment. "

Alors Moïse redit à l’Éternel les paroles du peuple.

Et l’Éternel dit à Moïse : " Rends-toi près du peuple ; enjoins-leur de se tenir purs aujourd’hui et demain, et de laver leurs vêtements, afin d’être prêts pour le troisième jour ; car, le troisième jour, le Seigneur descendra, à la vue du peuple entier, sur le mont Sinaï. - Tu maintiendras le peuple tout autour, en disant " Gardez-vous de gravir cette montagne, et même d’en toucher le pied : quiconque toucherait à la montagne serait mis à mort. On ne doit pas porter la main sur lui, mais le lapider ou le percer de flèches ; homme ou bête, il cesserait de vivre. Mais aux derniers sons du cor, ceux-ci monteront sur la montagne. "

Moise descendit de la montagne vers le peuple, lui enjoignit la pureté, et ils lavèrent leurs vêtements. Il dit au peuple : Tenez-vous prêts pour le troisième jour ; n’approchez point d’une femme. "

Révélation

Or, au troisième jour, le matin venu, il y eut des tonnerres et des éclairs, et une nuée épaisse sur la montagne, et un son de cor très intense. Tout le peuple frissonna dans le camp.

Moïse fit sortir le peuple du camp au-devant de la Divinité, et ils s’arrêtèrent au pied de la montagne.

Or, la montagne de Sinaï était toute fumante, parce que le Seigneur y était descendu au sein de la flamme ; sa fumée montait comme la fumée d’une fournaise, et la montagne entière tremblait violemment.

Le son du cor allait redoublant d’intensité ; Moïse parlait et la voix divine lui répondait."

Le Seigneur, étant descendu sur le mont Sinaï, sur la cime de cette montagne, y appela Moïse ; Moïse monta, " et le Seigneur lui dit : " Descends avertir le peuple : ils pourraient se précipiter vers le Seigneur pour contempler sa gloire, et beaucoup d’entre eux périraient. Que les pontifes aussi, plus rapprochés du Seigneur, s’observent religieusement ; autrement il pourrait sévir parmi eux. "

Moïse répondit au Seigneur : " Le peuple ne saurait monter sur le mont Sinaï, puisque tu nous as avertis par ces paroles : " Défends la montagne et déclare la sainte !"

Le Seigneur lui repartit : " Descends ; dis-je, puis tu remonteras, accompagné d’Aaron. Mais que les pontifes et le peuple ne s’aventurent pas à monter vers le Seigneur, il pourrait sévir contre eux. "

Moïse redescendit vers le peuple, et lui en fit part.

Les dix paroles

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Alors Dieu prononça toutes ces paroles, savoir

(I) Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, d’une maison d’esclavage.

(II) Tu n’auras point d’autre Dieu que moi. Tu ne te feras point d’idole, ni une image quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles, tu ne les adoreras point ; car moi, l’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis le crime des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième générations, pour ceux qui m’offensent ; et qui étends ma bienveillance à la millième, pour ceux qui m’aiment et gardent mes commandements.

(III) " Tu n’invoqueras point le nom de l’Éternel ton Dieu à l’appui du mensonge ; car l’Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge.

(IV) " Pense au jour du Shabbat pour le sanctifier. Durant six jours tu travailleras, et t’occuperas de toutes tes affaires ; mais le septième jour est la trêve de l’Éternel ton Dieu : tu n’y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs. " Car en six jours l’Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment, et il s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du Shabbat et l’a sanctifié.

(V) " Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que l’Éternel ton Dieu t’accordera.

(VI) " Ne commets point d’homicide.

(VII) " Ne commets point d’adultère.

(VIII) " Ne commets point de larcin.

(IX) " Ne rends point contre ton prochain un faux témoignage.

(X) " Ne convoite pas la maison de ton prochain ; Ne convoite pas la femme de ton prochain, son esclave ni sa servante, son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain. "

Le peuple préfère un intercesseur

Or, tout le peuple fut témoin de ces tonnerres, de ces feux, de ce bruit de cor, de cette montagne fumante ; et le peuples à cette vue, trembla et se tint à distance. Et ils dirent à Moïse : " Que ce soit toi qui nous parles, et nous pourrons entendre ; mais que Dieu ne nous parle point, nous pourrions mourir. "

Moïse répondit au peuple : " Soyez sans crainte ! c’est pour vous mettre à l’épreuve que le Seigneur est intervenu ; c’est pour que sa crainte vous soit toujours présente, afin que vous ne péchiez point. "

Le peuple resta éloigné, tandis que Moïse s’approcha de la, brume où était le Seigneur.

Contre l’idole

L’Éternel dit à Moïse : " Parle ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu, vous-mêmes, que du haut des cieux je vous ai parlé. Ne m’associez aucune divinité ; dieux d’argent, dieux d’or, n’en faites point pour votre usage. Tu feras pour moi un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes victimes rémunératoires, ton menu et ton gros bétail : en quelque lieu que je fasse invoquer mon nom, je viendrai à toi pour te bénir.

Si toutefois tu m’ériges un autel de pierres, ne le construis pas en pierres de taille ; car, en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes.

Tu ne dois pas non plus monter sur mon autel à l’aide de degrés, afin que ta nudité ne s’y découvre point. "

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