Exode 21.22-25
Si des hommes se querellent, et qu’ils heurtent une femme enceinte, et la fasse accoucher, sans autre accident, ils seront punis d’une amende imposée par le mari de la femme, et qu’ils paieront devant les juges. Mais s’il y a un accident, tu donneras vie pour vie, oeil pour oeil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, meurtrissure pour meurtrissure.
Ce texte sert de base à la réflexion juive sur l’avortement. Les rabbins constatent que « l’accident » serait la mort de la femme en couche du fait du coup reçu. L’amende prévue est un dédommagement financier aux parents du fait de la fausse couche provoquée par les coups. Le verset ne prévoit pas, d’après la lecture rabbinique, de punition pénale pour assassinat dans le seul cas dune fausse couche. La punition pénale (peine de mort théorique) n’est prévue pour le cas de la mort de la mère.
Les rabbins considèrent l’existence indépendante du fœtus qu’une fois que celui-ci est sorti du ventre de la mère.
En cas de difficultés dans un accouchement l’enfant est sacrifié si nécessaire au profit de la vie de la mère. (Mishna Ohalot 7.6)
Le Talmud (Yevamot 69b) considère que les premières semaines de vie de l’embryon ne lui donnent pas encore un statut halakhique.
On voit donc que le rapport du judaïsme à la grossesse est graduel, plus le développement du fœtus est avancé, plus il compte. Il n’accède au statut de vie pleine et entière qu’après la naissance.
Cela autorise pour le judaïsme l’avortement dans certains cas et pour des raisons sérieuses. Cela autorise également pour le judaïsme la recherche sur cellules souches.
Le développement oral de la halakha sur cette question aussi délicate que complexe est basé sur le verset de la parasha Mishpatim. De très nombreuses pages ont été et s’écrivent encore sur le rapport et le statut de l’embryon et du fœtus.
Messages
Pour les musulmans, la vie humaine commence quelques semaines après la conception.
Pour les catholiques, dès le tout début de la conception.
Pour les Juifs, la vie commence quand on a marié son dernier fils.