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Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Quelle participation ? -

Les personnes non-juives ou juives athées peuvent-elles participer aux offices à la synagogue ? Il arrive de plus en plus que des non juifs accompagnent leurs amis ou famille juifs et aimeraient participer. D’autres, juifs mais athées sont parfois en demande de cérémonial juif actif.

Réponse

Une personne qui n’est pas juive ne peut réciter une bénédiction lorsqu’elle participe à l’office célébrant la bar ou bat mitsvah de son fils ou de sa fille. Des rôles différents seront attribués à chacun des parents d’un couple mixte. Il reviendra à chaque synagogue de déterminer ces rôles, selon l’organisation de l’office et du rite. Des lectures supplémentaires peuvent être selectionnées pour la personne non-juive, en dehors de la liturgie traditionnelle, souligne la responsa   du « Committee on Jewish Law and Standards » (CJLS  ) du Rabbin   Jerome M. Epstein (décembre 1993).

Le parent ou le grand parent non-juif ne peut jouer un rôle dans le cadre religieux de la cérémonie consacrée à son enfant ou son petit-enfant juif.

Néanmoins d’autres pistes doivent être explorées afin de proposer à ces personnes un rôle qui leur soit propre. Elles peuvent par exemple réciter une prière personnelle, lire une partie du Tanakh  , de la Bible (pas de la Tora dans le Sefer) ou tout autre lecture appropriée. Une telle prière ou lecture ne doit ni faire partie de la liturgie « officielle », ni laisser supposer que le parent ou le grand-parent est juif. Le rôle de ce parent non-juif au cours d’une cérémonie religieuse doit être le même quel que soit le lieu où se déroule l’événement, que cela soit à la maison, à la synagogue, ou dans tout autre endroit.

Par ailleurs, selon le président du CJLS   (9 février 1995), une personne non-juive ne peut pas non plus faire partie du conseil d’administration de la synagogue. Etant donné que les non-juifs ne peuvent être membres de la synagogue, ils ne peuvent faire partie d’un conseil pour lequel une adhésion est évidemment requise. Prenons l’exemple d’une femme non-juive, qui ne se considère toutefois plus comme chrétienne, mais ne souhaite pas se convertir au judaïsme. Bien qu’elle ne soit pas devenue officiellement juive par choix, elle souhaiterait devenir membre de la synagogue. Cette femme devrait être chaudement accueillie à la synagogue et aux activités pour adultes de la communauté mais, néanmoins, elle n’est pas juive et ne peut donc pas être officiellement membre de la synagogue.

Qu’en est-il pour les personnes athées ?

Le mouvement Massorti   enseigne que la croyance en Dieu est un élément essentiel du judaïsme. Néanmoins, il considère que la foi tout comme la pratique ne peuvent être imposées. Voilà pourquoi plusieurs questions se posent concernant le rôle que peuvent jouer au sein de la synagogue les personnes se déclarant ouvertement athées.

* Peuvent-elles tout d’abord être membre d’une synagogue voire y exercer une fonction ?

Les personnes qui sont nées de mère juive ou qui sont converties au judaïsme selon la Halakhah, peuvent faire partie d’une synagogue. Ceci ne comprend pas les personnes se réclamant d’une autre foi (notamment les Juifs pour Jésus ou les Juifs messianiques clairement exclus de nos synagogues). De ce fait, un athée juif peut donc être membre d’une synagogue Massorti  . Bien que ceci ne doive pas poser de problème au conseil d’administration, les personnes athées qui choisissent de rejoindre une synagogue doivent s’interroger sur la raison pour laquelle, en tant qu’athée proclamé, ils souhaitent tout de même appartenir à la maison de Dieu.

* Les athées peuvent-ils monter à la Torah ?

Là encore, ceci est moins un problème pour les membres du conseil d’administration que pour la personne qui se considère comme athée. En accomplissant cet acte, l’athée appelle la communauté à vénérer Dieu : « Barekhou et adonai hamevorakh », ce à quoi l’assemblée répond « Baroukh… ». Il est recommandé de présenter les bénédictions à la personne athée et de lui rappeler leurs significations. Si, en toute connaissance de cause, l’athée est prêt à appeler l’assemblée à vénérer Dieu, c’est peut-être que son athéisme est moins prononcé que ce qu’il affirme, et qu’il peut donc monter à la Torah.

* Les athées ont-ils le droit d’être hazzan ? Doivent-ils se décharger de leurs obligations sur d’autres personnes ?

Le fait qu’un individu soit un athée convaincu ne le décharge pas de ses obligations religieuses. Néanmoins, il est important de demander à la personne, si, en toute bonne foi, elle est prête à faire le kiddouch  , monter à la Torah ou diriger la cérémonie de la Havdala  . Si elle accepte, il n’y a absolument aucune raison de refuser cet honneur à la personne. Cette responsa   du président du CJLS   du 30 décembre 1997 est considérée comme valide, mais ne représente pas la position officielle du CJLS  . Il est donc nécessaire de se référer également à la responsa   officielle du CJLS   intitulée « un athéiste convaincu peut-il servir en tant que Chaliah Tsibbour », par le Rabbin   David Lincoln, responsa   qui a été acceptée à l’unanimité.

Le Rabbin   Lincoln écrit : « Il est nécessaire qu’existe un rapport théologique ou spirituel de base entre les communautés et la personne qui dirige la prière. Mais dans ce cas, il n’est pas nécessaire qu’une conception théologique unique l’emporte sur une autre, notre tradition comprenant et acceptant des conceptions de Dieu plurielles. Dans le cas d’une personne athée, le rabbin   doit s’assurer que la personne concernée, lorsqu’elle dit être athée, n’est pas simplement en train de rejetter une conception qu’elle croit être l’unique norme et à laquelle elle ne parvient pas à adhérer.

Le rabbin   doit faire son possible pour déterminer si cette personne n’est pas tout simplement un peu perdue par rapport à ses convictions, notamment lorsque son désir de diriger une communauté, pas seulement dans le cadre d’activités institutionnelles, mais principalement pour la prière, constitue un désir d’action qui contredit son positionnement religieux d’athée. Néanmoins, à un certain moment, il est aussi nécessaire de prendre en compte ce qu’une personne exprime. Si celle-ci déclare publiquement son dédain pour toutes les conceptions de Dieu, dans le but d’offenser la communauté qu’elle entend diriger, elle ne peut mener la prière, non pas pour des raisons théologiques, mais pour un problème de réputation et de caractère » (rapport du CJLS   1986-1990, p. 475-478).

De nombreuses personnes se déclarant athées le font car elles ne connaissent que certaines positions théologiques qu’elles pensent normatives. Elles ont l’impression que si elles rejettent certaines conceptions, elles doivent automatiquement se considérer comme athées. En réalité, de nombreuses conceptions de Dieu sont acceptables au sein du judaïsme, conceptions que la plupart des gens ignorent.Voilà pourquoi les individus devraient être encouragés à explorer le large spectre de la pensée philosophique juive sur cette question.

Messages

Une question au passage

Shalôm,

Lorsqu’on monte à la Torah, le rabbin   nous demande notre prénom hébreux, ainsi que celui de notre père. Mon père se prénomme Philippe : comment cela se traduit-il en hébreux ?

Dans l’attende vous lire,

Cordial shalom,

Une question au passage

Un prénom comme Philippe n’est pas forcément traduisible en hébreu. Les prénoms n’ont pas toujours leur équivalent dans toutes les langues.

De toute façon, vous ne pouvez changer le prénom de votre père ainsi. Vous pouvez très bien vous faire appeler fils de Philippe... Les juifs n’ont pas toujours eu des prénoms hébraïques marqués. Il n’y a aucune honte à cela. Si vous voulez absolument de l’hébreu, fils d’Abraham (nous le sommes tous) est une possibilité, mais ce n’est pas votre père biologique. Si votre père est vivant, il peut adopter un prénom hébreu s’il ne sait pas le sien ou n’en a pas eu, mais vous ne pouvez lui-imposer de prénom sans son avis.

Vous devriez demander conseil au rabbin   de la synagogue où vous allez pour une question aussi personnelle, il devrait vous aider.

Y. Dalsace

Une question au passage

Oui mon père est bien vivant, grâce a Dieu. Sinon, le 2e prénom de mon père est Dany qui est en fait la forme française du prénom hébraïque Daniel. Donc lorsque je monte a la Thora, puis-je me présenter comme David ben Daniel, selon vous ?

Je vous remercie pour vos conseils : je ne savais pas qu’il était permis de se présenter comme fils d’Abraham. Cependant dans la mesure ou mon père est vivant, je souhaite utiliser un de ses prénoms.

Cordial shalom,

David

Une question au passage

Danny, c’est Daniel... Cela me parait fonctionner et régler votre problème.

Yeshaya

Une question au passage

bonjour, shalom,
je m’appel Samuel, je suis musulman de mère juive (non pratiquante), j’ aimerais assister a un office un jour, ou me rapprocher de la communauté juive pratiquante, mais je n’ est jamais osez, j’ habite Lens dans le nord et la communauté et casi inéxsistante, pensez vous que je peut aller a la synagogue directement ? j’ ai un ami qui est aussi de mère juive(athé) et de père (catho) qui me le déconseil, ou alors de ne pas dire que je suis musulman, qu’en pensez vous svp
merci

Une question au passage

Une synagogue devrait être un lieu ouvert, conviviale et accueillant pour tous. Ce n’est, hélas, pas toujours le cas… Mais qui ne risque rien, n’a rien.

Dans la mienne, vous êtes, comme chacun, le bien venu.

Prenez toujours le risque et si cela se passe mal là où vous irez, sachez qu’il y a plein d’autres syna…

Bonne chance et Salam/Shalom

Yeshaya Dalsace

Une question au passage

Vous avez oublié de lui dire que selon la relilgion juive, il est juif...
C’est dommage.. non ?

Une question au passage

Naturellement il est juif. Incroyable qu´un "rabbin  " oublie de donner cette information.

Une question au passage

Cher Sam,

si votre mère est juive, vous êtes juif.

Je vous recommende de chercher contact avec une communauté juive pratiquante, ce n´est pas le cas du mouvement dit "massorti  ". Essayez de parler avec un rabbin   et raccontez votre histoire. Essayez de parler p.ex. avec un rabbin   du mouvement Loubavitch  , ils ont d´expérience dans ces cas comme le votre.

Une question au passage

Ce qui est incroyable, c’est que vous ne lisiez pas la question posée et vous étonniez que le rabbin   réponde à la question et pas à côté...

Hé oui Yeshaya Dalsace est rabbin  , désolé si ça vous défrise et vos guillemets n’y changeront rien.

Quant au fait que le mouvement massorti   ne soit pas pratiquant, j’ignore sur quoi vous vous basez pour affirmer cela. Ce que je peux vous dire, par rapport à la question posée par Sam, c’est que de façon générale, on y rencontre moins de racisme, notamment à l’égard des musulmans, que dans beaucoup de communautés orthodoxes  . J’aime beaucoup ma synagogue orthodoxe   mais je peux vous dire que je ne m’y sentirais guère à l’aise si j’étais musulman vus les propos qui, malheureusement, y sont tenus sur les fidèles de cette religion.

Une question au passage

c vrai fabienne ne comprend rien à ce qu’elle lit. Mais tout de même, n’y a-t-il pas une limite à la réprimande ?

Une question au passage

Mon message s’adressait à Akiva, pas à Fabienne.

’Hag saméa’h

Une question au passage

’HAG SAMEA’H l’ami. Étant donné qu’elle est la première à avoir fait cette remarque stupide, on peut dire que le message s’adresse au moins indirectement à elle. Mais la question subsiste.

Une question au passage

Je ne pense pas que la remarque de Fabienne était stupide, mon message s’adressait exclusivement à Akiva. Relisez les messages de Fabienne et Akiva et vous noterez la différence de ton et de contenu.

Il y a obligation halakhique de réprimander lorsqu’on est froissé, afin de ne pas garder sa rancune dans son coeur.

Une question au passage

La question est simple : "Sam" dit qu´il est musulman né d´une mère juive.

Et M. Dalsace ne dit pas à Sam qu´il est en fait juif. C´est tout.

Une question au passage

Non j’insiste vous avez mal lu la question. A aucun moment Sam ne demandait quel était son statut selon la loi juive, s’il était juif ou pas ; au contraire, il affirmait sans ambiguïté le fait qu’il appartenait à la religion musulmane et se demandait s’il devait donner ou pas cette information à la synagogue.

Apparemment vous avez du mal à concevoir que quelqu’un né d’une mère juive puisse épouser une autre croyance que le judaïsme.

Sans parler de votre critique infondée du mouvement massorti   et de la remise en cause gratuite du statut rabbinique de Yeshaya Dalsace.

Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Monsieur Le Rabbin  ,
Cela fait 14 ans que je suis marier avec un homme juif ;moi meme je suis non juive.
Mon grand pere maternelle etait juif.
Ma soeur est marier en Israel et vie depuis vingt ans en Israel et c’est convertie au Judaisme depuis des tres nombreuses annees.
J’ai grandit dans la religion catholique,sans vraiment trouver moi-meme ou m’identifier avec cette religion.Malgre cela je suis rester quelq’un de tres spirituelle
Cela fait deja longtemps que je lit beaucoup sur le Judaisme,je participe a des fetes juives,j ai un cercle d’amis juives.Grace a ma lecture mon mari a commencer a se poser des questions sur lui-meme,sur sa religion et commence a s’ouvrir la dessus
Il y plusieurs annees j’etais pour la premiere fois dans une synagogue pendant un office et cela fut comme une porte qui s’ouvrait pour moi,cela etais une evidance a cette instant la.(c’etais a Bruxelles)J’ai encore lu d’avantage
Il y a pas longtemps j’ai dit a mon mari que j’aimerais me convertier au Judaisme ;
etant donner que j’habite en Belgique(Anvers) le mieux c’est que je puisse m’integrer dans une synagogue ici.Il y a des amis a moi qui m’ont deja dit que cela va etre tres difficile ici a Anvers.
Ma soeur aussi au debut de sa conversion habitait a Anvers(elle avait 20 ans) a vecu des situations tres difficile et etais meme un peu mise a l’ecart.
Cela me retient pas,je sens que c’est ma voie a suivre ;j’aimerais apprendre l’Hebreu,apprendre d’avantage encore sur le Judaisme.J’aimerais aussi aller a la Synagogue ensemble,avec mon mari.Comment faire pour choisir une Synagogue qui m’accepte

Je voudrais m’excuser pour tout mes fautes d’orthographe,je suis flamande

Cordial shalom,
Ella

Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Dieu considère t-il les femmes dites non juives qui se marient avec des juifs comme des juives, il dit que les deux forment une seul chair ? Et aussi que cette même femme suit le judaïsme ?

Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Cela fait longtemps que je me pose la question et voyant le message d’Ella, j’ai voulu en profiter . Merci d’avance pour vos réponse !

Non juifs ou juifs athées à la synagogue

Prenez contact avec Massorti   Belgique qui vous aidera.

http://www.massorti.com/Massorti-Bruxelleshttp://www.massorti.com/Massorti-Br...

Vous avez aussi la possibilité d’étude juive et hébreu par internet

http://www.massorti.com/Hebreu-bibliquehttp://www.massorti.com/Hebreu-biblique

http://www.massorti.com/Cours-de-judaisme-internet

Bon courage

Yeshaya Dalsace

Bienvenue aux Athées...

Bonjour à tous, bonjour cher Yeshaya,

Dans ton article, tu emploies des expressions comme "maison de Dieu", "appeler l’assemblée à vénérer Dieu".
Ces expressions utilisent le mot "Dieu" et renvoient donc à des connotations très problématiques, à une vision de Dieu qui n’a rien à voir avec le judaïsme.

Tu dis ensuite : "De nombreuses personnes se déclarant athées le font car elles ne connaissent que certaines positions théologiques qu’elles pensent normatives."

Je suis entièrement d’accord avec toi, mais je crains qu’en lisant l’article, les personnes qui sont justement victimes de cette vision restrictives préfèrent prendre leurs distances.

Tout le problème est d’ouvrir les portes du judaïsme, que trop de monde, trop souvent claque au nez de personnes blessées par des propos d’exclusion.

Oui, tout le monde est le bienvenu dans ma synagogue, et j’encourage chacun à participer à la lecture de la Torah, et quand je monte moi-même à la Torah, je ne considère pas que j’appelle l’assemblée à "Vénérer Dieu". Je n’accepterai certainement pas ce qualificatif pour mes propres bénédictions.

Je ne rentrerai pas ici dans les considérations très profondes concernant le rapport du peuple juif au divin, mais j’encouragerai déjà chacun dans un premier temps à laisser le mot "Dieu" en dehors de l’histoire, et à éviter des mots tels que "vénération".

Quels mots employer alors ? Quel mot peut refléter le caractère imprononçable du nom divin ? Vaste débat, et ce sera pour une autre foi !

Bonne journée à tous,

Rabbi Dr. Floriane Chinsky

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