Divorcer est traumatisant pour les personnes concernées. C’est un évènement personnel et privé bien sûr, mais il n’en a pas moins des conséquences publiques et surtout légales. Lorsqu’un couple juif se marie, il y a une cérémonie civile suivie d’un mariage religieux qui marquent tour à tour un changement de statut légal et une reconnaissance de la dimension spirituelle du lien entre mari et femme. Lorsque le lien du mariage est rompu, il est essentiel de prendre en compte les deux aspects civil et religieux de l’engagement.
Lors de votre divorce civil, vous aurez de nombreuses démarches légales à accomplir, mais il ne faudra pas négliger pour autant les étapes nécessaires à la dissolution de votre mariage selon la loi religieuse juive. Faire les choses dans les règles vous évitera ultérieurement d’énormes complications – pour vous, si par la suite vous souhaitez vous remarier, mais également pour d’éventuels enfants issus d’un remariage. De même qu’une belle cérémonie sous la huppah apporte une dimension spirituelle indéniable à un mariage, de même les personnes qui divorcent, trouvent généralement que le rituel de divorce Juif, les aide à bien mettre fin à leur précédente union et leur permet de repartir vers une nouvelle vie.
Avant d’entamer votre procédure de divorce Juif, il vous faudra en avoir fini avec votre divorce Civil. Vous pouvez cependant venir nous trouver quand vous le désirez pour vous informer sur les formalités de divorce religieux et le préparer pour que tout se passe sans heurts.
Qui peut envisager un divorce Massorti ?
Tout juif marié religieusement. Notre procédure de divorce est la même que celle effectuée par les orthodoxes avec donc la remise d’un guet kasher à l’épouse.
Cependant, en matière de divorce, la politique choisie et le courant choisi ont des conséquences particulièrement importantes. Nous conseillons donc aux personnes qui ont l’intention de se remarier sous des auspices Orthodoxes ou d’avoir des enfants qui pourront se marier dans des synagogues Orthodoxes , d’obtenir un divorce Orthodoxe . Nos procédures sont plutôt faites pour ceux qui ont déjà eu affaire à nous pour un mariage ou une conversion, ou pour ceux qui souhaitent se remarier dans une synagogue Massorti .
Comment se déroule un Divorce ?
Le rituel de base du Divorce Juif implique que l’homme remette à sa femme un document légal de divorce appelé « Guet ». Le Guet est un document écrit à la main de façon très précise par un scribe accrédité, et dans lequel il est impérativement stipulé que la femme « est désormais libre d’épouser tout homme de son choix » .
Pour être valable, un Guet doit être parfait, sans faute, ni ratures, ni corrections. Sa rédaction peut donc demander un certain délai. Il y a également un rituel précis de « remise solennelle du Guet », c’est pourquoi après avoir été écrit à la main par un scribe accrédité, il est remis lors d’une cérémonie en présence d’un Bet Din (Tribunal rabbinique d’au moins 3 membres).
– Lors d’une première rencontre, le mari a rendez-vous avec le Tribunal Rabbinique ou avec ses représentants pour discuter des modalités du divorce. On lui demande alors de signer un document qui charge officiellement notre scribe d’écrire le « Guet » en son nom. Le Bet Din a également un entretien séparé avec la femme pour s’assurer qu’elle est avertie qu’une procédure de divorce religieux a été entamée par son mari, et vérifier qu’elle est consentante. Le consentement des deux parties étant indispensable pour la loi Juive. L’homme et la femme devront par ailleurs lors de ce premier entretien, fournir au Bet Din les détails de leur identité civile et de leurs noms Hébreux, ainsi que le document original de leur Mariage Civil, leur Ketouba et leur Divorce Civil. Ces éléments sont envoyés au Scribe qui peut désormais rédiger et préparer le Guet.
– Lors du second rendez-vous, le couple est reçu ensemble par le Bet Din pour la remise du Guet. Les deux demandeurs de divorce doivent confirmer qu’ils participent à la cérémonie de leur plein gré. Puis le mari remet le Guet à sa femme selon les rites. Une fois la cérémonie achevée, le Guet original est rendu au Bet Din qui le conserve dans ses archives et un Certificat de Divorce est remis au couple.
Il peut y avoir des variantes à cette procédure, dans certains cas particuliers. Par exemple, si le mari consent au divorce mais ne veut pas ou ne peut pas se rendre en personne à la convocation du Bet Din. Il peut alors nommer et envoyer un représentant donner le Guet à sa place. Cette procédure est également utilisée au cours de divorces particulièrement houleux, ou lorsque le couple veut à tout prix éviter de se rencontrer au Tribunal Rabbinique. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à en parler à votre Rabbin ou au Chef du Bet Din de votre région lors du premier entretien de Divorce.
Si vous redoutez des complications, ou si vous rencontrez des problèmes quelqu’ils soient, si vous vous trouvez dans un cas particulier, n’ayez pas peur de venir en parler très franchement avec nous. Nous ferons tout ce qui est en notre possible, en accord avec la Halaha (loi Juive) pour rendre possible la remise de « Guet. »
Nous comprenons parfaitement qu’un divorce est une période très difficile dans votre vie, nous nous efforçons de vous aider de notre mieux. Vous pouvez si vous le désirez, et si ça rend les choses plus faciles, vous faire accompagner d’un (ou d’une) ami(e) ou même d’un proche lors de votre rencontre avec le Tribunal Rabbinique.
Coût du Divorce :
Le coût comprend des frais divers allant de la rédaction et de la préparation d’un Guet manuscrit par un rabbin agréé (formation spécifique), les frais de fonctionnement du Beit Din, le traitement du dossier et archivage... Il est environ de 800 €, sous réserve de modifications et aménagements éventuels. Ces frais devraient logiquement être partagés par le couple en fonction des moyens de chacun, mais c’est au couple de s’arranger et de s’organiser.
Procédure initiale :
En Europe, nous avons un Beth Din européen qui siège régulièrement à Paris.
Si vous souhaitez en savoir plus sur le Divorce sous les auspices du Bet Din Massorti Européen, commencez par en parler à votre Rabbin Massorti .
Contacts
En France : passer par nos rabbins de communauté.
Messages
J’aimerai savoir quelle est exactement ma position. J’étais divorcée civilement
depuis 6 mois lorsque mon mari a eu un accident de voiture mortel. Nous n’étions pas divorcés religieusement. Mes beaux parents en mauvais termes avec moi ne m’ont
avisée que longtemps après du décès. Ils ont donc pu avoir le temps de le faire incinérer sans que nous puissions nous y opposer ma fille (9 ans aujourd’hui) et moi au moins au nom de notre enfant mineure.
Ma fille sait bien sûr que son papa est décédé depuis 2 ans maintenant mais je n’ai toujours pas osé lui apprendre qu’il a été incinéré. De plus, elle est très attirée par la religion, toute ma famille est assez pratiquante et je compte la mettre plus tard dans un collège juif comme tous ses cousins. Mais j’apréhende le moment ou la question de l’enterrement de son père va se poser....
Que pourra t elle faire alors ? Aura t elle un recours pour attaquer ses grands-parents indignes ?
Comment aborder ce sujet avec elle ?
Merci
Bien cordialement,
Chère Mme
d’après votre description, vous êtes considérée comme veuve d’après la loi juive, le divorce civil ne suffisant pas. Dans tous les cas vous pouvez vous remarier sans problème.
En ce qui concerne l’incinération, la tradition juive la désapprouve, comme vous le savez. Mais ce qui est fait est fait… Bien entendu, vos beaux-parents avaient tout à fait le droit d’après la loi de faire cela. Vous ne pouvez le leur reprocher juridiquement.
En ce qui concerne votre fille, il faudra un jour le lui dire. Je crois surtout qu’il ne faut pas dramatiser les choses et que si cela est contre la tradition, ce n’est pas un crime pour autant. Le fait d’aller à l’école juive ne devrait rien changer. Il faut savoir que l’incinération est pratiquée par plus de juifs qu’on pourrait l’imaginer. Votre fille doit vénérer la mémoire de son père, une tombe juive n’est pas forcément nécessaire pour cela.
Il faut arriver à mettre à distance votre conflit personnel avec vos beaux parents au profit des relations de votre fille avec ses grands parents, si possible.
Bonne chance
Rabbin Dalsace
Je vous écrit pour ma soeur qui a divorcé civilement mais dont le mari refuse de donner le guet à ce jour. Ils ont une fille de 12 ans qui vit avec sa mère et dont le père ne se préoccupe pas ; quelles sont les recours pour ma soeur de pouvoir se libérer de ce mariage religieux ? sachant qu’elle a déjà fait les démarches auprès du Consistoire et que l’on a l’impression de tourner en rond avec ce problème ! Ne peut-on faire évoluer les lois juives sur ce type de problème qui concerne de plus en plus de femmes
aujourd’hui condamnées à rester seules car elles ne peuvent reconstruire un foyer juif !!
Merci de votre aide.
Chère madame,
Le problème du guet que le mari refuse de donner est en effet dramatique. Le problème est de deux ordres :
1) la méchanceté d’un mari qui ne sait pas ce que le mot Israël veut dire (c’est un « rasha », un méchant, qui ne mérite aucune considération), mais qui néanmoins garde un pouvoir sur son épouse du fait de la loi juive. Si on pouvait le faire changer d’avis, mais comment ? C’est donc une impasse.
2) La responsabilité des rabbins . D’après la loi juive, ils ont largement le pouvoir de trouver des solutions, ce que précise bien le Talmud . Mais la plupart des rabbins ont cessé d’être de vrais dirigeants et de vrais penseurs pour se transformer en espèces de fonctionnaires du système. Ils sont incapables de prendre sérieusement leurs responsabilités. Ils ont peur de leur ombre et se protègent dans un conservatisme frileux et l’immobilisme institutionnel. Ils ont beaucoup plus à perdre sur le plan personnel en faisant bouger le système qu’à gagner. Ils ne le feront donc pas, grand rabbin de France en tête. Au mieux, ils diront des mots justes, mais ne changeront rien. C’est donc encore une impasse.
La solution de la dissidence : c’est celle du mouvement massorti , mais aussi de quelques orthodoxes indépendants. On ne s’occupe pas du système consistorial grippé. On fait un beit din indépendant et on tranche là où le beit din du consistoire ne veut pas le faire. Le problème est que si on trouve des solutions dans le cadre de la halakha (ce qui est très difficile de toute façon), le beit din du consistoire refusera par principe de les reconnaitre. Du coup, est-ce une solution pratique pour une femme agouna ? Je ne suis pas certain. C’est donc une décision personnelle que l’individu doit prendre : sous quelle autorité rabbinique se ranger ? En principe, nous n’aimons pas faire la voiture balai du consistoire et nous occupons plutôt des couples mariés par nos rabbins (ils le sont toujours avec une close dans la ketouba permettant une solution). Dans le cas d’un mariage orthodoxe sans close, il faudrait dissoudre le mariage « hafkaat kidoushin » (procédure exceptionnelle mais envisageable quand faute grave du mari qui a clairement trompé sa femme sur sa capacité à être juif), mais ce devrait être au beit din autorisant le mariage (donc orthodoxe ) de le faire. De plus, si la femme choisit de venir se mettre sous notre autorité, le mari dira qu’il se fiche des rabbins massorti et se dira « orthodoxe »… Donc on n’en sort pas ! (un divorce se fait forcément à deux…)
C’est bien pourquoi, si on le désire, il faut faire ce choix avant et qu’un couple a intérêt à choisir de se marier chez les massorti , plutôt que chez les orthodoxes , mais il faut faire ce choix dès le départ.
Conclusion : des solutions existent, mais le système auquel ce couple appartient est bloqué et nous massorti , n’y pouvons pas grand-chose.
rabbin Yeshaya Dalsace
Bnjour
(je suis le mari)
Je me suis marié religieusement en ISrael en tant que touriste puis civilement en France.
Deux en plus tard on est allé s’installer en Israel et on a pris tout de suite la nationalité israelienne.
Je veux divorcer mais je ne parle pas un mot de la langue et surtout je n’ai pas les moyens de prendre un avocats.
Comment proceder sachant que moi je veux divorcer mais pas elle.
Merci
Bonjour
je suis marié depuis 16 ans avec une israélienne, tout en habitant la France et en avril 2016 elle décide de me quitter pour aller vivre en Israël en prétextant qu’elle ne supporte plus la maison que nous habitons et qui est située à Lançon Provence et que c’est a moi de la suivre, et surtout sans vouloir divorcer.
J’ai acheté une maison a Ashkelon et je lui ai offert la moitie de la maison, alors que jusqu’à présent la totalité de la maison est payé par moi (crédit, charges, impôts, l’eau et électricité).
Je lui ai proposé le divorce, elle refuse. Je lui ai proposé de vendre la maison et après avoir remboursé le crédit et ce qui reste à payer de partager la somme restante 50/50 elle refuse aussi.
quel conseil me donneriez vous pour divorcer et vendre la maison pour que chacun puisse continuer a vivre sereinement.
Je precise que ma femme n’a jamais travaillé pendant notre mariage.
merci
je suis une femme marié a un juif, j’aime mon mari follement, mais il est déja marié et souhaite obtenir le guet de sa femme pour quand puisse contunier notre vie tranquillement, car, elle n’aréte pas de me menacer, et lui il peut plus contunier avec elle, je sais que la bigamie est interdite en Europe, et ça fait plus ce que 20 ans que leurs relation s’est arrêté mais elle refuse de lui donner le gut, est ce qu’on peut faire sans que mon mari aye des problèmes et pour que elle le laisse continuer sa vie sans problème, elle profite de lui et veut pas le laisser tranquille elle croit qu’elle va tout perdre si elle lui donne le divorce, lui il pense pas faire ça, c’est quelqu’un de trés humain et moi je n’ai pas de souci a ce qu’il continue a subvenir a ses besoin, je sais que je suis pas obliger a accepter ça, mais que faire je l’aime et je peux pas vivre sans lui, merci de nous dire comment ont fait pour qu’elle lui donne le gut, et s’il ya un moyen de pouvoir divorcer d’elle si elle continue a refuser, ils ont pas été marié civilement, que le mariage religieux. merci bcppp
Bonjour ,
j’ai été marié seulement pendant une très courte durée en Israël ...
(J’habite en France et je devais faire mon Alya pour la rejoindre sachant que elle habitait déjà là bas ...)
suite à de grandes mésententes, elle me demande le divorce ...je l’accepte vu la complexité de la relation ...
elle me signe un papier comme quoi elle veut divorcer et t je fais donc les démarches auprès du consistoire de Paris ... le guet a été signé par moi (sachant que elle réside en Israël et donc une copie avait été envoyé au beth din de sa ville ...).
le consistoire attend toujours depuis plus de 3mois la confirmation qu’elle a bien récupérée et validé le guet de son côté mais toujours rien ...
que de passé t’il pour moi ...sachant que j’ai besoin de cette confirmation de divorce ...
merci de votre retour
cordialement
Cher monsieur,
il faut vous armer de patience et le consistoire fait son travail correctement me semble-t-il.
Ces démarches prennent toujours du temps.
Yeshaya Dalsace
Merci infiniment de votre retour...
J’aurais souhaité savoir si j’étais définitivement divorcées ou pas encore ?
bien cordialement
Bonjour,
Une personne bloquée en Israël depuis quelques mois à cause de cette loi qui protège les femmes et prendre en otage des hommes qui ne sont pour rien.
En résumé la femme fait une erreur l’homme est bloqué et la femme continue a faire ce qu’elle veut autrement dit libre à continuer ses relations extra conjugales en Europe
Bref c’est sur que je n’aurai pas de réponse à ma réflexion de blocage mais je souhaite savoir s’il existe des associations pour aider les personnes bloquées en Israël depuis des mois et qu’ils n’ont plus rien pour subvenir à leur besoin ?
A savoir que si il donne le guet sans conditions, la personne se retrouvera dans la rue donc peu importe la raison un juif est un juif, faut l’aider
Merci d’avance