Israël, 1991. Toute la famille Ohaion pleure la disparition de l’un des siens. Fidèles à la tradition, les proches sont censés se réunir dans la maison du défunt et s’y recueillir pendant sept jours. Alors que chacun semble se plier à la coutume, la cohabitation devient de plus en plus pesante. Contraints de se supporter jour et nuit, frères et soeurs ne tardent pas
à laisser l’amertume et les disputes prendre le pas sur le recueillement. L’atmosphère devient bientôt irrespirable et les vérités enfouies depuis longtemps remontent enfin à la surface...
Le personnage de Viviane qu’elle tenait dans Prendre femme, l’épouse malmenée par son mari juif pratiquant, réapparaît dans Les Sept Jours dans le contexte particulier d’une période de deuil.
Selon la loi juive, les membres d’une famille doivent rester sept jours et sept nuits sous le même toit, sans sortir, collés les uns aux autres, en dormant par terre, sans se raser, sans changer de vêtements et en mangeant à peine.
L’enjeu d’une telle épreuve n’est pas esthétique mais organique. " J’ai une prédilection pour la difficulté, la saleté, ce qui gratte, ce qui saigne. Tout cela devait suinter dans mon film. Enfin, quand je parle de saleté , je ne vous choque pas ? Vous n’aviez quand même pas vu autre chose dans le film ? "
Il n’y a effectivement rien d’autre à voir. A la saleté induite par les conditions du deuil répond une laideur morale commune à trop de membres de cette famille.
Une excellente mise en scène du huit clos des Shiva dans un milieu traditionaliste marocain.
Ce film a été choisi pour faire l’ouverture de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2008.