Certains d’entre eux veulent se convertir au judaïsme mais le rabbinat leur impose des nombreuses règles qui les éloignent. Depuis des années, cette délicate question est évoquée par les politiques et toutes les réformes qui furent présentés, succombèrent les unes après les autres.
Pour 80% des nouveaux immigrants non juifs, les rabbins qui convertissent veulent qu’ils deviennent religieux et leur imposer leur mode de vie. Si 70% ont le désir de devenir juifs, 72% redoutent le processus de conversion qui est long et souvent pénible. Les juges religieux multiplient les difficultés en vue de forcer le candidat à adopter le plus de pratiques du judaïsme.
Il y a trois mois, le Premier ministre Ehud Olmert a décidé la création d’une commission interministérielle pour étudier une réforme dans le processus de conversion au judaïsme pour les nouveaux immigrants. L’un des buts de cette commission est d’augmenter de façon significative le nombre des candidats à la conversion. Il est question de multiplier le nombre de rabbins chargés de l’enseignement et de donner des recommandations pour faciliter le processus sans pour autant s’immiscer dans l’aspect religieux de la question.
Pour les membres de la commission, les rabbins traînent des pieds et sont parfois peu enclins à appliquer la moindre réforme, ce qui risque de devenir un vrai problème dans un avenir proche. Selon les estimations du ministère de l’Intérieur, d’ici 10 ans, il y aura près de 1 million de non juifs qui ne sont pas Arabes en Israël. Aujourd’hui, sur les 300 000 immigrants non juifs on compte 60% de femmes et 40% d’hommes.
Le nombre de nouveaux immigrants qui se convertissent chaque année s’élève seulement à 2000. Ils sont près de 4000 à se présenter pour la conversion mais 50% d’entre eux abandonnent en chemin.