La fermeture n’engendre pas systématiquement la violence mais elle en favorise la montée dans certains cas.
Les exemples de violence religieuse juive que nous donnons ici ne sont que pour illustrer le phénomène. Il ne faut pas en faire une généralité et l’immense majorités des juifs Haredim ou orthodoxes sont totalement pacifiques, ne font de mal à personne et restent modérés, malgré leur mode de vie fermé sur eux-mêmes. Il ne faut donc pas stigmatiser mais seulement informer. Le fait est que le phénomène est préoccupant et révélateur des excès de l’extrémisme y compris au sein d’un certain judaïsme, excès que nous condamnons bien entendu...
Mishmar Hatsniout - Les gardiens de la pudeur.
Ils patrouillent, molestent, parfois donnent des coups et profèrent des menaces de mort. Des "commandos de la pudeur" sèment parfois la terreur parmi les orthodoxes soupçonnés d’enfreindre leur lecture très stricte de la loi juive.
C’est une milice (non armée sinon de bâtons) qui punit tout contrevenant aux normes religieuses de leur communauté. Il s’en prennent en particulier aux femmes soupçonnées de conduite désinvoltes et aux jeunes filles tentées d’aller voir ce qui se passe ailleurs. Les commandos de la pudeur ont toujours existé avec l’accord des rabbins ultra orthodoxes afin de lutter contre les mœurs dissolues dans les quartiers religieux et empêcher toute velléité d’ouverture des orthodoxes vers le monde moderne.
Une adolescente arrosée d’acide
En 2008 des membres de cette milice ont arrosé une jeune fille de 14 ans d’acide pour la punir à cause de sa tenue vestimentaire impudique.
Septembre 2008 une femme molestée
M., une jeune divorcée de 28 ans, est encore sous le choc après un passage à tabac de ces "commandos". "Ils m’ont tabassée, ligotée et menacée de mort", raconte-t-elle en tremblant. "Qui les empêchera de me tuer ?"
M. aurait eu un comportement jugé "indécent" par ces ultra-orthodoxes , autrement dit d’avoir fréquenté des hommes et d’avoir revêtu un pantalon, un comble pour une femme issue de ces milieux religieux qui n’autorisent que les robes longues. "Je ne sais toujours pas ce qui m’a valu ce traitement, en quoi ma vie regarde-t-elle ces types ? " s’insurge la jeune femme.
Divorcée depuis trois ans d’un ultra-orthodoxe , elle craint d’être victime d’une "vengeance" de son ex-mari qui l’empêche de voir leur trois enfants depuis qu’il s’est réfugié aux Etats-Unis à la suite de leur séparation. Les deux agresseurs, membres présumés de ces "commandos", ont été arrêtés à Jérusalem.
Magasin pris d’assaut
M. n’est pas la seule cible de ces patrouilles souvent constituées de "mercenaires", pas nécessairement orthodoxes , au service de la communauté religieuse. Pas un jour ne passe sans que le magasin Space, spécialisé dans le matériel informatique à Méa Shéarim, bastion des ultra-orthodoxes , soit pris d’assaut par ces "commandos".
Leur crime : vendre des lecteurs multimédia MP4, qui permettent de visionner des films, une activité jugée hautement subversive par les ultra-orthodoxes puisqu’elle peut encourager des dérives vers des images indécentes. "Ils font régner la terreur dans le quartier", affirme David, vendeur à Space et pourtant lui-même orthodoxe . Devant la vitrine, des manifestants distribuent des tracts appelant à boycotter la boutique.
Les dérives pudiques du rabbin Aviner
Voici le lien vers un petit article éloquent sur les excès de certains orthodoxes actuels : à lire sur le très bon blog moderne orthodoxe http://www.modernorthodox.fr/articl...