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Le voyage du directeur des ressources humaines

Le voyage du directeur des ressources humaines

Un film de Eran Riklis -

Quand livrer un mort à sa famille amène à une réflexion sur la vie...

Vivre et mourir ne sont jamais des choses simples.

Surtout à Jérusalem, souligne le nouveau film d’Eran Riklis qui s’intéresse au chemin de croix d’un directeur des ressources humaines obligé de s’occuper de la dépouille d’une ouvrière de la boulangerie industrielle pour laquelle il travaille.

La malheureuse, morte dans un attentat, était jeune, jolie, tellement solitaire que personne n’a réclamé son corps à la morgue. Hélas pour lui, elle était aussi roumaine, ce qui l’amène à entreprendre un périple homérique jusqu’au fin fond des Carpathes afin d’y déposer le cercueil auprès de la famille éplorée.

Sur sa route, il trouvera un adolescent à vif, un journaliste crétin, une consule d’Israël folle à lier, des militaires bourrés d’hospitalité et les relents moisis d’une bureaucratie stalinienne légèrement âpre au gain qui n’arrangent pas ses affaires. Il trouvera également le début d’un sens à sa vie qui en manquait cruellement depuis quelque temps.

Le mode opératoire du road-movie adopté par Eran Riklis, auteur de l’épatant Citronniers en 2008, lui donne l’occasion de faire un film aussi brinquebalant que le mini-van avec lequel son personnage traverse la rude Roumanie. Au rythme paisible de l’enchaînement de situations cocasses rien n’est jamais ni très drôle ni très émouvant, ce qui est quand même un peu gênant. Pourtant, le film possède un charme mélancolique qui tient essentiellement à l’affection généreuse avec laquelle le réalisateur traite son personnage principal. Riklis le malmène, bien entendu, mais comme un adulte peut taquiner un enfant boudeur pour le faire rire.

Tout au long de cette odyssée, le fameux DRH (Mark Ivanir, oscar du ronchon) est toujours un peu à côté de ce que l’on attend de lui. Il ne prend au sérieux ni son boulot ni les critiques puériles d’un reporter à la ramasse, pas plus que les emmerdements sans fin qui se dressent sur sa route. Il est résigné, détaché, comme si rien de fondamentalement grave ou intéressant était susceptible de lui arriver.

Evidemment, la morale de l’histoire vient le contredire. Avec le sentimentalisme prévisible que le film laissait craindre depuis sa première minute.

Un film de Eran Riklis,

avec Mark Ivanir, Noah Silver, Julian Negulesco

Israël, 1H43 mn

Messages

Le voyage du directeur des ressources humaines

C’est aussi en filigrane un très beau film sur l’exil et le déracinement.
Paradoxalement, ici et là, c’est l’ouvrière roumaine ,vivante comme morte, qui est dans la situation du "Juif errant". Sans doute une manière -consciente ou inconsciente- pour le grand écrivain israélien A.B. Yehoshua -dont est tiré le film- de faire prendre conscience à tous -et surtout aux non-juifs ?- de la difficulté de vivre et de mourir sans terre d’accueil...

Le voyage du directeur des ressources humaines

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