Il me semble qu’une des plus grandes fautes (ou erreur ou péché) de notre Eglise ou de nos Eglises chrétiennes, c’est d’avoir créé une séparation à l’intérieur même du Nom de dieu.
Pourquoi ? Pour des raisons de Pouvoir, qui s’expliquent par l’Histoire (et par la passion). Et comment ? En ayant cherché à opposer le Dieu de Tendresse et d’Amour, présenté comme le Dieu de Jésus, et le Dieu de la Rigueur et de la Vengeance, présenté comme le dieu d’Israël.
Le Dieu de l’Evangile, d’une part, et le Dieu de la Bible hébraïque d’autre part ! Or, c’est le même Dieu ! Le Dieu de Jésus-Christ, celui qu’il appelle Son Père, c’est le Dieu d’Israël, c’est la Dieu de la Torah, c’est le Dieu de Son Père et des ses pères, c’est le Dieu UN. Dieu de tendresse et de Miséricorde mais aussi de Justice et de Rigueur. (...)
Deutéronome 6,4 dit (c’est le début de la prière quotidienne que doit réciter quotidiennement tout Juif) : "Ecoute Israël, l’Eternel notre Dieu est UN".
Opposer le Dieu UN à lui-même, opposer le Dieu de bonté au Dieu de justice, c’est, en quelque sorte vouloir déchirer le Nom de Dieu ; et ce n’est pas sans conséquence ! (...)
Peut-être sommes-nous à une époque où, par la réconciliation avec le judaïsme qui précédera peut-être la réconciliation avec l’islam, le Nom de Dieu est voie de réparation... En hébreu cela s’appelle TIKOUN, la réparation, TIKOUN HACHEM, la réparation du Nom."
Alain de Chalendar, La Bible c’est la vie ! page 104, Edition Rencontres et Dialogues, 2006