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La lamentation du prépuce

La lamentation du prépuce

Shalom Auslander -

La rébellion d’un juif orthodoxe  
Shalom Auslander raconte, dans "La lamentation du prépuce" son adolescence rebelle au sein d’une famille juive orthodoxe  ...

Shalom Auslander est né à Monsey, état de New York, d’une famille juive orthodoxe  . Sa religion il l’a plus que mal vécu. Les contraintes, les règles, les parents peu ordinaires, Shalom finit par péter un plomb et commettre toutes les transgressions.

Cette adolescence rebelle, il la raconte dans La lamentation du prépuce. Ce livre était pour lui un moyen de passer à autre chose. Il est pour le lecteur un pur moment de plaisir.

De l’humour à la Woody Allen à la plus grande tristesse.

Quand il était petit, le jeune Shalom croyait aveuglément la parole des adultes : s’il allumait la télé pendant Chabbat, Dieu ferait perdre les Rangers, et tous ceux qui mangeaient du porc périraient dans d’atroces souffrances.

Et puis, Shalom a commencé à douter. De son père qui se saoule au vin casher   et fait du Chabbat un véritable enfer. De sa mère qui le force à porter une kippa à la piscine. Et de Dieu Lui-même qui, télé ou pas, s’obstine à faire perdre les Rangers.

Alors Shalom s’est rebellé. Il a mangé des hot-dogs, lu en cachette les magazines cochons de son père, convoité de plantureuses shiksées blondes, et attendu, tremblant, l’inéluctable châtiment divin...

Aujourd’hui, son épouse, Orli, attend un bébé. Partagé entre son désir d’émancipation et son besoin de racines, Shalom est confronté à une agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ?

La Lamentation du prépuce

Shalom AUSLANDER

Traduit par Bernard COHEN  

Février 2008

Belfond Etranger - Littérature étrangère

19 € - 312 p.

Site de l’auteur

http://www.shalomauslander.com

Site de l’éditeur

http://www.belfond.fr/site/la_lamen...

Entretien avec l’auteur paru dans Metro

Le thème de votre livre est difficile. Pourquoi avoir préféré la biographie à la fiction ?

Après avoir écrit un livre de nouvelles fictives intitulé Beware of God et participé à une émission de radio, This Américan Life, basé sur des faits réels, j’ai eu envie de passer à autre chose. A 34 ans, j’ai eu envie de raconter ma vie. Je n’avais jamais parlé avant de ma relation à Dieu. Ma femme est tombée enceinte. Le jour où j’ai appris que l’enfant serait un garçon, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. J’ai tout de suite pensé que si je ne le faisais pas circoncire, Dieu allait le tuer. Pour me débarrasser de cette angoisse, j’avais besoin de raconter mon enfance.

Pourquoi ne pas avoir parlé de cette terreur avant ?

J’en avais parlé un peu à ma femme. Ma famille, impossible. Pour eux cette obsession de Dieu était normale.

Votre vie a-t-elle changée depuis que vous avez écrit ce livre ?

Ma femme n’a pas été tuée, mon fils va bien. La menace de Dieu ne plane plus sur ma vie. J’ai mangé du porc, je me suis masturbé, j’ai été attiré par des femmes goys, j’ai lu des revues pornos, et je suis toujours là. Alors oui, le livre a changé ma vie.

Pourquoi aviez-vous tellement peur de l’avenir ?

On m’a toujours dit que chaque geste malencontreux aurait un effet, immédiat ou non. Qu’il y avait une punition à chaque infraction. J’ai grandi dans une famille dont le seul avenir était le ressassement du passé. Nos ancêtres étaient plus intelligents et plus sages  . Les décisions étaient prises en fonction de celles de nos prédécesseurs. Les célébrations commémoraient nos misères et nos oppressions. Comment ne pas avoir peur ?

Auriez-vous pu l’écrire sans humour ?

Non. Sans humour le livre aurait été insupportable et ennuyeux. Ça aurait ressemblé à du Dostoïevski de mauvaise humeur, ou à du Dostoïevski avec la gueule de bois. Je n’avais pas prévu d’écrire mon histoire avec humour. Tout ce que je raconte est vrai, toutes les anecdotes sont basées sur la réalité, aussi tristes soient-elles.

Votre livre a connu un véritable succès…

Quand j’ai fait la promotion du livre aux Etats-Unis, j’ai été étonné de voir combien de personnes avaient vécu la même chose que moi. L’histoire est celle d’un adolescent qui essaie de devenir un individu. C’est aussi celle de la relation entre un père, alcoolique au vin Kasher   et son fils.

Aujourd’hui, vous n’avez plus aucun lien avec votre famille…

Je ne leurs parle plus depuis des années. Je ne sais pas s’ils ont lu le livre. S’ils l’ont fait, ils ne l’ont certainement pas apprécié. Non pas parce que j’y fait des révélations, mais parce que m’en prends directement à Dieu.

Messages

La lamentation du prépuce

Le livre a l’air intéressant, je vais le chercher :-)

David

La lamentation du prépuce

Pour info, livre acheté : 19 euros à la fnac :)

La lamentation du prépuce

J’ai entendu parler de ce livre et je compte bien l’acheter dès que je le trouverai parce qu’à la FNAC où j’y suis allée, il n’y était plus : rupture de stock....

La lamentation du prépuce

Moi, je vous revends le mien si vous voulez : j’ai été un peu déçue, c’est un roman moyen à mon avis.

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