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Après la mort...

Après la mort...

Les spéculations sur le devenir des âmes sont nombreuses. Qu’en est-il pour les non-juifs d’un point de vue juif ?

Question

Le judaïsme ne se focalise pas tellement sur l’au-delà mais je me demandais s’il est question quelque part de ce qu’il adviendra des âmes des non-juifs une fois morts ? Y-a-t-il une distinction entre ceux qui ont respecté les 7 lois Noahides et les autres ?

D’avance merci.

Réponse

Tout d’abord je serai extrêmement prudent envers toute question touchant à ce qui se passe de l’autre côté du miroir… les sages   d’Israël emploient le terme de Olam qui veut également dire caché…

Personne ne sait ce qui se passe après la mort pour qui que ce soit, même si certains ont écrit des choses à ce sujet, tous ces écrits ne sont que spéculations. Ne sachant donc pas ce qui se passe pour les juifs, je ne vois pas trop ce que je pourrais dire pour les non juifs.

Il existe dans le judaïsme une croyance à la survie de l’âme ou plus exactement à son existence au-delà de celle de la vie. Les sages   se servent souvent de cette croyance afin d’encourager les gens à mieux se conduire… L’idée principale est qu’il existerait une sanction envers la mauvaise conduite et une récompense pour les gens biens.

De ce point de vue je ne vois absolument pas de différence à faire entre juifs et non-juifs.

Les non juifs qui respectent les sept Mitsvot des fils de Noé   minimales, obéissent en fait à un ordre moral universel. Mais là aussi, il n’y a pas de différence fondamentale entre juifs et non-juifs, ils sont tous soumis à la même exigence morale.

Je pense donc qu’il est absurde de vouloir établir des barèmes sur ces questions que personne ne connaît. On peut seulement considérer la moralité d’une personne, ce qui n’a strictement aucun rapport avec son appartenance nationale ou religieuse dans la plupart des cas.

Il existe dans le talmud   un chapitre célèbre « Helek » (traité Sanhedrin), dans lequel les rabbins   aiment à gratifier du monde futur différentes actions ou manières de penser (par exemple celui qui n’y croit pas n’y aurait pas part), mais ce chapitre nous en dit plus sur l’idéologie et les croyances des rabbins   du talmud   et leurs priorités sociales et morales, que sur le monde futur lui-même.

D’un point de vue moderne, l’âme n’a jamais été mesurée, ni observée. On sait que la vie spirituelle, la vie de l’esprit, relève de l’activité cérébrale. Lorsque l’activité cérébrale cesse, il semble que l’esprit cesse avec elle. La croyance en une âme, sous-entend donc une existence au-delà de la matière et des réactions chimiques du cerveau. On peut tout à fait l’envisager et rien à ma connaissance ne vient le démentir. Mais on ne sait absolument pas si c’est vrai ou non, ni encore le devenir de cette âme. On peut donc continuer à y croire et spéculer sur un monde futur. C’est personnellement une croyance que je partage, mais ce n’est qu’un sentiment personnel improuvable.

Par contre, je récuse profondément l’idée d’une différence entre les différents groupes humains là-dessus. On peut juste observer qu’il existe des individus plus spirituels que d’autres, plus moraux, plus courageux… il y aurait donc une qualité d’âme qui n’est pas forcément explicable par les conditions sociales et l’éducation de l’individu. Mais cette observation ne touche absolument pas la question des groupes humains.

Si on peut se permettre de parler « d’âme juive », ce qui est un concept délicat et contestable, cela n’enlève rien à la possibilité d’autres âmes tout aussi valables. Si donc on se permet de s’aventurer sur le délicat terrain de « l’âme juive » (qui reste encore à définir…), je constate que bien des juifs en manquent sérieusement alors que des quantités de non-juifs ont de magnifiques « âmes juives ». La kabbale a d’ailleurs écrit de belles choses là-dessus en employant le concept d’âmes errantes dans des incarnations inadéquates.

La Bible ne fait aucune différence entre juifs ou non sur ces questions et évite de parler de ces sujets. Ce qui est remarquable pour un livre aussi long envers un sujet si préoccupant !

Pour le talmud   il n’y a pas non plus de vrai différences et l’on site divers personnages, juifs ou pas qui auraient gagnés ou perdus leur monde futur. Le même talmud   affirme, « tout Israël a part au monde futur ». Mais qui est « Israël » ? Et comment faut-il comprendre ce texte dans son contexte historique qui est de toute évidence polémique ?

Le même texte implique que les justes des nations seront récompensés dans le monde futur (Sanhedrin 105a)

Maimonide   met très haut le non juif qui accepte volontairement par référence à la pensée juive les 7 mitsvot de Noé et le qualifie de « pieux » (hassid oumot haolam). Mais c’est une opinion propre à son système de pensé que d’exiger que cela passe par la référence à la Tora et il est assez isolé sur la question.

De façon générale, le judaïsme se préoccupe avant tout de choses concrètes, des actes plutôt que des pensées et des croyances. On jugera la vie d’une personne sur les faits et éventuellement la sincérité du repentir sur ses mauvaises actions, pas sur des spéculations.

Il me semble sage de s’en tenir à cette bonne vieille tradition.

Yeshaya Dalsace

Lire également http://www.massorti.com/Judaisme-et-racisme

Messages

Après la mort...

Désolé de me mêler de ce qui ne me regard pas, si Mr Dalsace souhaite retirer ma réaction je ne lui en tiendrais pas cas (le pourrai-je ?)

Juste en passant « Olam » qui veut dire caché fait référence à olam azé ce monde ci ou D s’y est dissimulé, (et pas celui qui se trouve de l’autre coté du miroir je ne comprends pas le rapport avec le miroir…) Par extension on emploie ce terme pour Olam haba.

Pour le reste, envisager que dieu nous donne la Tora mais qu’il n’y a pas de Olam haba est simplement ridicule, n’est-ce pas ? Pourquoi, moi je dois faire les mitsvot et un non-juif non ? est-il mieux que moi, ou suis-je mieu que lui ? pourquoi D donne la Tora au bnei israel et pas à tout le monde ?

De plus la Tora exprime clairement une différence, entre juif et non-juif comme il est dit « beni bekhori israel » mon fils ainé Israel, ou encore « israel acher beha itpaere » israel duquel je suis fier, ou encore « ki lo méroubeheme hahave hachem ethem » car ce n’est pas pour votre nombre qu’hachem vous aime mais…je vous laisse le soin de finir la liste…

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Vous récusez profondément… c’est humaniste, c’est beau, mais vous n’avez aucune preuve du contraire… et c’est dommage.

Dr Gadget

Drgadget@hotmail.co.uk

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