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haftara de Vayikra - Au delà du ritualisme

haftara de Vayikra - Au delà du ritualisme

Isaïe 43.21-23 -

Isaïe reproche à Israël son manque de piété, son manque de fidélité ; satire contre le paganisme mais également affirmation de l’Alliance et du pardon possible.

Conférence sur la Haftara   Vayikra

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Texte de la Haftara  

Le peuple que je me suis formé Publiera mes louanges.

Et tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ! Car tu t’es lassé de moi, ô Israël !

Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, Et tu ne m’as pas honoré par tes sacrifices ; Je ne t’ai point tourmenté pour des offrandes, Et je ne t’ai point fatigué pour de l’encens.

Tu n’as pas à prix d’argent acheté pour moi des aromates, Et tu ne m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; Mais tu m’as tourmenté par tes péchés, Tu m’as fatigué par tes iniquités.

C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, Et je ne me souviendrai plus de tes péchés.

Réveille ma mémoire, plaidons ensemble, Parle toi-même, pour te justifier.

Ton premier père a péché, Et tes interprètes se sont rebellés contre moi.

C’est pourquoi j’ai traité en profanes les chefs du sanctuaire, J’ai livré Jacob à la destruction, Et Israël aux outrages.

Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur ! O Israël, que j’ai choisi !

Ainsi parle l’Éternel, qui t’a fait, Et qui t’a formé dès ta naissance, Celui qui est ton soutien : Ne crains rien, mon serviteur Jacob, Mon Israël, que j’ai choisi.

Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.

Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau.

Celui-ci dira : Je suis à l’Éternel ; Celui-là se réclamera du nom de Jacob ; Cet autre écrira de sa main : à l’Éternel ! Et prononcera avec amour le nom d’Israël.

Ainsi parle l’Éternel, roi d’Israël et son rédempteur, L’Éternel des armées : Je suis le premier et je suis le dernier, Et hors moi il n’y a point de Dieu.

Qui a, comme moi, fait des prédictions (Qu’il le déclare et me le prouve !), Depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit arriver !

N’ayez pas peur, et ne tremblez pas ; Ne te l’ai-je pas dès longtemps annoncé et déclaré ? Vous êtes mes témoins : Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n’y a pas d’autre rocher, je n’en connais point.

Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que vanité, Et leurs plus belles œuvres ne servent à rien ; Elles le témoignent elles-mêmes : Elles n’ont ni la vue, ni l’intelligence, Afin qu’ils soient dans la confusion.

Qui est-ce qui fabrique un dieu, ou fond une idole, Pour n’en retirer aucune utilité ?

Voici, tous ceux qui y travaillent seront confondus, Et les ouvriers ne sont que des hommes ; Qu’ils se réunissent tous, qu’ils se présentent, Et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte.

Le forgeron fait une hache, Il travaille avec le charbon, Et il la façonne à coups de marteau ; Il la forge d’un bras vigoureux ; Mais a-t-il faim, le voilà sans force ; Ne boit-il pas d’eau, le voilà épuisé.

Le charpentier étend le cordeau, Fait un tracé au crayon, Façonne le bois avec un couteau, Et marque ses dimensions avec le compas ; Et il produit une figure d’homme, Une belle forme humaine, Pour qu’elle habite dans une maison.

Il se coupe des cèdres, Il prend des rouvres et des chênes, Et fait un choix parmi les arbres de la forêt ; Il plante des pins, Et la pluie les fait croître.

Ces arbres servent à l’homme pour brûler, Il en prend et il se chauffe. Il y met aussi le feu pour cuire du pain ; Et il en fait également un dieu, qu’il adore, Il en fait une idole, devant laquelle il se prosterne.

Il brûle au feu la moitié de son bois, Avec cette moitié il cuit de la viande, Il apprête un rôti, et se rassasie ; Il se chauffe aussi, et dit : Ha ! Ha ! Je me chauffe, je vois la flamme !

Et avec le reste il fait un dieu, son idole, Il se prosterne devant elle, il l’adore, il l’invoque, Et s’écrie : Sauve-moi ! Car tu es mon dieu !

Ils n’ont ni intelligence, ni entendement, Car on leur a fermé les yeux pour qu’ils ne voient point, Et le cœur pour qu’ils ne comprennent point.

Il ne rentre pas en lui-même, Et il n’a ni l’intelligence, ni le bon sens de dire : J’en ai brûlé une moitié au feu, J’ai cuit du pain sur les charbons, J’ai rôti de la viande et je l’ai mangée ; Et avec le reste je ferais une abomination ! Je me prosternerais devant un morceau de bois !

Il se repaît de cendres, Son cœur abusé l’égare, Et il ne sauvera point son âme, et ne dira point : N’est-ce pas du mensonge que j’ai dans ma main ?

Souviens-toi de ces choses, ô Jacob ! O Israël ! car tu es mon serviteur ; Je t’ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, je ne t’oublierai pas.

J’efface tes transgressions comme un nuage, Et tes péchés comme une nuée ; Reviens à moi, Car je t’ai racheté.

Cieux, réjouissez-vous ! car l’Éternel a agi ; Profondeurs de la terre, retentissez d’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Vous aussi, forêts, avec tous vos arbres ! Car l’Éternel a racheté Jacob, Il a manifesté sa gloire en Israël.

23 haftara   vayikra

Messages

haftara de Vayikra - Au delà du ritualisme

Le problème est bien posé par Y.D. : entre un ritualisme qui épuise son sens en devenant simple comportement, voire comportement absurde, et la difficulté, et à terme l’impossibilité de construire une spiritualité totalement désincarnée, sans rituel.

La femme de mon cousin, qui est protestante, m’avait agressée entre guillemets sur ce thème. Tu veux devenir juive, disait elle, mais tu sais, c’est une religion ritualiste (c’était péjoratif évidemment), et moi protestante, je suis très contente qu’on ai retiré du rituel au catholicisme, et je crois que le progrès c’est de retirer du rituel, toujours en retirer.

Je ne suis pas d’accord avec ça. Si chaque génération et chaque individu est capable de maintenir sa relation spirituelle à haut niveau, effectivement le rituel devient inutile, mais nous savons tous que ce n’est pas le cas. Le rituel est une mémoire plus longue que la mémoire humaine. Il est plus difficile pour une communauté de rejeter et oublier un rituel que de rejeter et oublier une croyance. Si l’on croit au rôle de la révélation dans l’établissement des rituels, force est de constater que ceux ci permettent à la relation spirituelle entre l’homme et son créateur de perdurer. Le rituel est ausi une éducation religieuse à minima, car quiconque veut s’interroger sur l’explication des rites doit étudier une certaine forme de théologie symbolique très parlante et facilement mémorisable. Je dirais donc que l’ensemble des rituels est le packaging de la spiritualité, la haie qui protège la Tora. Sans elle, le terreau fertile finirait par s’éroder au fil des pluies et du vent, particule après particule. Mais la haie maintient le sol, elle crée un barrage face à la variabilité de la météo, elle crée un espace sans changement qui permet d’entrer en relation avec les générations passées. Le rituel permet donc deux formes de communion, avec mes contemporains qui prient avec moi ou qui accomplissent le même rituel que moi, et avec les générations passées qui ont accompli avant moi les même gestes et récité les même prières (et aussi avec les générations futures, qui sont potentiellement présentes en moi même). C’est une des raisons pour laquelle je trouve que le mouvement massorti   a une bonne approche du judaïsme (approche qui ne saurait le résumer) : ce mouvement veut toujours maintenir cette haie autour de la Tora sans laquelle elle se trouve en danger (vers le mouvement libéral pur). Mais au centre de cette haie, dans l’espace purement dévolu au spirituel et à la réflexion humaine, il est ausi prèt à toute les remises en cause et à toutes les mises à jour (et en celà différent d’une certaine orthodoxie  ). Ne pas toucher à la haie qui protège la Tora, celà ne signifie pas ne pas avoir la courage de nouvelles interprétations de cette Tora, interprétations qui sont tributaires de nos connaissances contemporaines en matière d’archéologie biblique, d’étude comparée des textes, etc.

Nathalie

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