Le comité est constitué d’une dizaine des personnes, représentants les Juifs Massorti de cinq pays : la France, la Grande Bretagne, la Hollande, l’Espagne et l’Allemagne. Il se réunit depuis un an, tous les 3 à 4 mois. Les quatre réunions précédentes ont eu lieu à Londres deux fois, à Berlin, à Valencia. L’objectif immédiat du comité est la création d’un organisme fédérateur des Juifs Massorti d’Europe et la première étape en était l’élaboration des statuts. Cette étape, menée depuis plusieurs mois, vient d’être terminée lors de la réunion à Nice. Les statuts seront ainsi bientôt officiellement enregistrés. C’est la naissance de Masorti Europe.
Le comité travaille en collaboration avec les instances mondiales du mouvement et fait partie de Masorti Olami. Masorti Olami est une composante du mouvement Conservative , c’est la branche internationale. Elle ne comporte pas le mouvement Conservative américain. En plus de la Région Europe, Masorti Olami comporte deux autres instances réginales : Masorti Israël et Masorti Amérique du Sud. Les échanges ont lieu avec les Rabbins Masorti et en particulier avec le Bet Din Masorti Europe.
L’objectif à plus long terme est la construction d’un véritable espace d’échanges et de développement de nouvelles communautés Massorti . Une première expression et manifestation de notre mouvement fédéré aura lieu à Paris, du 1 au 4 novembre : un grand rassemblement européen. Nous sommes tous attendus à cette rencontre. Les participants feront son succès. Le programme est en cours de l’élaboration et c’était un des points de l’ordre du jour discuté lors de la réunion de Nice.
Nous sommes ainsi dans une phase extrêmement émouvante et passionnante de création du judaïsme Massorti européen. C’est aussi un défi, chaque pays apporte sa richesse, ses particularités et ses enjeux propres. Même pour nous désigner par écrit est source d’aventure - Massorti ou Masorti ? Les deux !
Maayane Or est une des pièces maîtresses de cette construction Masorti Europe. La réunion à Nice, a donné une occasion exceptionnelle, lors du shabbat, de rencontres et d’échanges entre les membres de notre communauté et les visiteurs. Les contacts se sont noués, les conversations se sont tressées, les idées se sont tissées - en français, en hébreu, en anglais, en espagnol, en allemand, en néerlandais, en polonais, en tchèque, en hongrois…
… à la manière juive, tout simplement.
Joanna Kubar
Messages
Shalom à tous,
Développement du mouvement Massorti ? Oui, mais ...
Incontestablement, il existe chez Massorti une dynamique, un volontarisme, une ouverture, une exigence intellectuelle et une chaleur qui, à coup sûr, correspondent non seulement à cette époque qui est la nôtre, mais aussi à une réelle attente au sein des Juifs de France, dont beaucoup n’ont rien à faire des querelles "de clocher".
A Adath-Shalom, par exemple, il y a vraiment beaucoup de monde, Shabbath et les Fêtes, beaucoup d’enthousiasme et de Kavanah. Les Drashoth - de Rav Krygier ou de certains participants - y sont d’une rare qualité. On voudrait que ça ne finisse pas, qu’il y ait aussi Min’ha, Seouda Shlishith, Arvit , etc. Certains le font bien, pour bien moins de monde (fréquentant le plus souvent une synagogue consistoriale, après avoir connu toutes de sortes de ’tendances’, j’ai de quoi m’appuyer pour comparer - hors le Lashon ha-Ra habituel, auquel j’ai toujours refusé de m’associer - ce qu’il en est réellement) !
D’ailleurs, n’est-il est pas frappant de constater que certaines familles, venues parfois de loin géographiquement, d’horizons manifestement très divers ou, le reste du temps, absentes de la synagogue, fassent délibérément le choix de Massorti et d’Adath-Shalom pour le déroulement de certaines de leurs célébrations familiales, Bar/Bath-Mitzva notamment ?
– Au final, pourtant, environ 5 communautés seulement, certaines sans locaux ni rabbin . Je crois savoir qu’une tentative a eu lieu dans l’est (Nancy ou Metz) qui, finalement, a échoué. C’est très peu, pourquoi ?
– Quant au corps rabbinique, n’y en avait-il pas un nouveau à Nice, dont il n’est plus fait mention sur le site ? Faut-il y voir pour Massorti une difficulté à recruter, éventuellement liée à son statut non consistorial ?
– Pourquoi pas de Herscher Massorti , sur certains restaurants, pâtisseries ou traiteurs ? Il en existe bien de non-consistoriaux, qui rencontrent un certain succès. Ne serait-ce pas une étape importante dans l’expression, aussi, d’une certaine solidarité, par une communauté juive française et parisienne certes diverse en terme de pratique, mais soucieuse tout de même de son Judaïsme, vis-à-vis d’un mouvement parfaitement honorable et dont toute personne un peu sensée réalise tout de suite qu’il subit des attaques totalement hors de propos ? Sans parler de l’importante clientèle étrangère, anglo-saxonne et israélienne notamment.
Qu’en est-il au juste ?
Beaucoup de Hatzla’ha en tout cas, BEShalom !